Carcassonne | Douze ans de réclusion pour le père accusé de viol sur sa fille de 6 ans

Le père de famille accusé d’avoir violé plusieurs fois une de ses filles, âgée de six ans au moment des faits, a été jugé hier par la cour d’assises.

Il a déclaré «s’être fait prodiguer des fellations, lui avoir demandé de tenir son sexe, l’avoir allongée sur le canapé et avoir tenté de la pénétrer», déclare l’adjudant-chef de la gendarmerie. Suite à une révélation, le premier jour de son procès, il a reconnu contraindre sa fille à lui faire des fellations depuis l’âge de quatre ans.

C’est sa grand-mère qui a signalé les faits, en décembre 2011.

«Une petite fille qui parle de kikinou, de lingettes et de lait qui sort, ça interpelle de suite», résume-t-elle.

Ce deuxième jour de procès a donné la parole aux experts en médecine légale, en psychologie et en psychiatrie. Le premier constate l’absence de lésion et souligne «que la petite n’a pas été déflorée suite à une pénétration vaginale, mais cela n’exclut pas la possibilité de pénétrations digitales, annales ou buccales.»

Le psychiatre Jean-Luc Fries ne relève «pas de troubles ou d’anomalies notables. Ses propos sont jugés crédibles et elle ne présente pas de signes de mythomanie», explique-t-il.

L’enfance difficile de l’accusé est mise en évidence par le psychiatre Claude Aiguesvives : un père alcoolique et violent, des troubles du langage et le fait qu’il ait été lui-même violé par un homme étant enfant. « Ce qu’il a fait est lié à ce qu’il a vécu », analyse-t-il avant de demander à ce qu’il soit reconnu responsable de ses actes. Il ne le croit pas capable de les réitérer s’il bénéficie d’un suivi.

La partie civile trouve que le père «minimise ses actes et rejette la faute sur sa femme», avec qui il avait des rapports sexuels trop espacés.

«Il s’agit ici d’un inceste», rappelle l’avocat général, «Il a abusé de son autorité parentale.

Je demande dix ans d’emprisonnement et un suivi socio judiciaire équivalent dès sa sortie», dit-il. Les avocats de la défense demandent, quant à eux, huit ans d’emprisonnement. Ils insistent sur le passé de l’accusé et sur ses récents aveux.

La cour le condamne finalement à une peine de douze ans de réclusion criminelle et à un suivi socio judiciaire durant huit ans, sous peine de quatre ans supplémentaires. Le président ordonne également le retrait de son autorité parentale.

Source : http://www.ladepeche.fr/

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