Arras | Un homme de 28 ans condamné à 2 ans ferme pour l’agression sexuelle d’un enfant de 8 ans

L’homme a aujourd’hui 28 ans. Il avait sexuellement agressé un garçon de moins de dix ans en 2012.

Atteint d’une schizophrénie affective, il a du mal à reconnaître sa pleine culpabilité.

«  C’était du cinquante – cinquante. Moi aussi j’ai été violé.

Je ne vois pas pourquoi il est allé porter plainte !  » s’était exclamé l’homme lors d’une audition.

«  Il m’a provoqué, il m’a cherché,  » répétait-il à l’audience du tribunal correctionnel, mardi soir.

«  C’est un enfant de huit ans qui cherche l’agression sexuelle ?!  » s’exclame, atterrée, la substitut Gaussin.

«  Y’a pas eu viol ! Y’a pas eu de pénétration !  », poursuit le prévenu.

L’agression a eu lieu en l’absence de la mère de l’enfant, une nuit, au domicile de cette dernière en janvier 2012.

Le garçon réveille l’homme, qui le dénude, l’empoigne, le renverse sur le ventre et se frotte contre lui.

La jeune victime n’évoquera les faits qu’en juillet 2016.

On s’interroge sur son comportement à l’école, en famille.

Il évoque alors ces violences.

Une perquisition est ensuite menée au domicile du prévenu.

On trouve quelques documents pédo-pornographiques sur son ordinateur.

Il avouera avoir agressé sexuellement l’enfant, tout en soulignant être hétérosexuel.

Sa maladie, dont les symptômes sont proches de la bipolarité, n’atténue pas ses responsabilités.

En revanche, le prévenu niera et nie toujours avoir téléchargé des documents pédo-pornographiques.

Pop up, documents parasites, photos, dessins mangas ?

On ignore en vérité la provenance et la teneur exacte de ces cinq traces retrouvées sur l’ordinateur, comme le souligne Maître Dupriez, qui assure la défense.

L’avocate met en cause la légèreté de l’expertise.

L’homme a finalement été reconnu coupable d’agression sexuelle et de détention d’images de mineur à caractère pornographique.

Il est condamné à quatre ans d’emprisonnement (dont deux années assorties du sursis).

Il devra se soigner, et ne pas exercer de travail en contact avec les enfants.

Il est également désormais inscrit au fichier des délinquants sexuels (Fijais).

Source : La Voix du Nord

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