Saint-Nazaire | Une assistante maternelle condamnée pour violences sur un enfant de 5 ans

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« Elle me frottait la peau du kiki, ça me faisait mal »
photo en noir et blanc d'une petite fille sur un chemin avec son gros nounours
Le tribunal correctionnel de Saint-Nazaire vient de rendre son jugement dans une affaire où une nourrice de La Baule était poursuivie pour violences mais aussi agressions sexuelles

Le 17 janvier 2023, une nourrice de 42 ans se trouvait à la barre du tribunal correctionnel de Saint-Nazaire pour répondre de faits de violence et d’agressions sexuelles sur un enfant de 5 ans dont elle avait la garde, entre septembre 2019 et juillet 2020.

« J’étais en surmenage »

La maman est tombée de haut lorsque les policiers municipaux de La Baule lui ont dit qu’ils avaient été appelés par la gérante d’un manège décrivant des scènes de violence de l’assistante maternelle sur l’enfant.

Un confrère a dénoncé des faits de même nature une semaine plus tôt.

Reconnaissant à demi-mot, la prévenue s’est expliqué :

« J’étais en surmenage, je n’arrivais plus à le gérer, les relations étaient compliquées, j’aurais dû m’arrêter. »

C’est en juillet 2020, lorsqu’il a su qu’il ne reverrait plus sa « nounou », que le garçon a révélé des attouchements, lors des douches notamment.

« Elle me frottait la peau du kiki »

L’une des avocates parisiennes de la maman a évoqué des agressions sexuelles décrites par l’enfant, qui, à 7 ans, a rencontré 27 fois un psy.

Le petit garçon s’est ainsi confié:

« Elle est parfois gentille, parfois méchante… Elle me frottait la peau du kiki, ça me faisait mal »

« La preuve n’est pas apportée »

À la barre, la nourrice n’hésitait pas à couper la parole lorsque la partie civile insistait :

« Je n’ai jamais mis mes mains dans ses fesses, jamais, jamais. »

La procureure avait requis six mois de prison avec sursis et une interdiction de travailler avec des enfants pendant cinq ans, pour les violences, mais émettait « un doute » pour les agressions sexuelles :

« Je ne dis pas qu’il ne s’est rien passé, mais avait-elle une intention sexuelle ? »

En demandant la relaxe, elle allait dans le sens de Me Morgan Loret, avocat de la défense :

« L’exigence première, la preuve, n’est pas rapportée… Aucune trace de doigt dans les fesses n’a été constatée… »

En ce qui concerne les violences, il admettait :

« Elle a manqué à son devoir…».

Première condamnation

Le tribunal a rendu son jugement mardi 7 février.

Il a suivi les réquisitions.

De plus, pour les souffrances endurées, la prévenue devra verser 700 € à la maman, plus 800 € de frais de justice.

Et son casier judiciaire portera sa première mention.

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