Ariège | Un homme de 49 ans prend 15 ans de prison pour de multiples viols sur sa belle-fille de 9 ans

Quinze ans de réclusion criminelle pour des viols sur sa belle-fille, à partir de ses neuf ans, c’est la peine à laquelle a été condamné le beau-père de 49 ans, hier, par la cour d’assises de l’Ariège. Son épouse, poursuivie pour non-dénonciation de crime, a été acquittée.

MM. Morgane Dupoux et Apollinaire Legros-Gimbert, les deux avocats de la défense./ Photo DDM, archives.

Dès lundi matin, à l’ouverture de ce procès douloureux, les portes de la cour d’assises de l’Ariège se sont refermées. Huis-clos. C’est la règle, dès lors que la victime mineure d’un délit ou d’un crime le demande.

Et les victimes le demandent le plus souvent, pour ne pas avoir à revivre des souvenirs tellement destructeurs devant une assistance d’inconnus.

Les débats se sont donc déroulés hors de la présence du public, pour juger cet homme de 49 ans, accusé d’avoir abusé à de nombreuses reprises sa belle-fille, à partir de ses neuf ans.

Des faits qu’il n’a jamais niés.

«Lorsque ses actes ont été dévoilés, il n’a pas attendu.

Il a fait son sac, et il a pris la direction du commissariat, pour se constituer prisonnier.

Il a tout avoué.

Il a été placé en garde à vue.

Il n’y avait pas encore eu de plainte». rappelle Me Morgane Dupoux, l’un des avocats de la défense, avec Me Apollinaire Legros-Gimbert.

Et de poursuivre :

«Sa belle-fille en avait parlé à l’assistante sociale de son lycée.

Seule son épouse était alors au courant».

À ce moment, les viols avaient cessé depuis un mois environ.

Lors de l’instruction, la victime avait évoqué une soirée où son agresseur lui avait demandé pardon.

Une scène de larmes et de cris, où il lui était tombé dans les bras, semblant effondré par son geste.

Cet homme peu bavard, qui a peiné à trouver ses mots devant les jurés, incapable d’expliquer ce qui s’était noué dans sa tête, au fil de ces années, n’est pourtant pas un pédophile.

Trois expertises successives, présentées devant la cour d’assises, l’ont démonté.

La défense s’en est emparée :

«C’était très important pour Me Legros-Gimbert et moi-même, reprend Me Dupoux. Cette question éloigne le danger de récidive. Et atténue la dangerosité»

La mère de la victime, de son côté, a été acquittée.

Elle était poursuivie pour non-dénonciation de crime.

Mme Filipi, avocat général, avait requis contre elle deux mois de prison avec sursis.

Les jurés l’ont lavé de tout soupçon.

La magistrate avait réclamé, contre le beau-père incestueux, quatorze ans de réclusion criminelle, dont la moitié assortie d’une peine de sûreté, ainsi que cinq ans de suivi sociojudiciaire, et une injonction de soins, assortie d’une inscription de l’accusé au fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infraction sexuelles.

Les jurés ont validé l’essentiel du dispositif, alourdissant cependant la peine infligée au beau-père violeur.

Source : La Dépêche

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