Vannes | Correctionnalisation : un homme de 41 ans condamné à 3 ans ferme pour avoir violé sa fille adoptive de 11 ans

Le père de famille a été condamné à cinq ans de prison dont deux avec sursis

Photo C. Allain / APEI / 20 Minutes

Un père de famille a été condamné, ce lundi, à cinq ans de prison dont deux avec sursis par le tribunal de Vannes pour avoir abusé sexuellement de sa fille adoptive âgée de 11 ans.

Âgé de 41 ans, cet habitant du pays de Vannes a effectué quatre mois de détention provisoire après son arrestation, en novembre 2015, et devait être initialement jugé par la cour d’assises pour viol commis sur sa fille adoptive, âgée de 11 ans.

Mais, sur demande de son avocat, la chambre de l’instruction en a décidé autrement, en renvoyant devant le tribunal correctionnel ce dossier requalifié, jugé ce lundi à Vannes, en attouchements sexuels.

C’est au cours d’une fête familiale que les relations sexuelles entre ce père et sa fille ont été révélées.

Quand le prévenu s’est confié à son frère qui est gendarme.

L’enquête qui a été déclenchée a permis à la fois d’établir que cela durait depuis l’été 2015, soit quelques mois après l’adoption, et que la mère adoptive avait déjà alerté les services sociaux.

Car elle avait constaté que l’adolescente était amoureuse de son mari, au point qu’elle avait décidé de fermer leur chambre parentale à clé afin que la mineure n’y vienne pas.

Malgré le recadrement de cette dernière par les services sociaux, la relation avait perduré, conduisant la mère à ne plus vouloir voir sa fille.

À la barre du tribunal, le prévenu explique :

« Notre fille me voyait autrement qu’un père.

Je me suis laissé aller face à son affection débordante.

Elle était très amoureuse et je ne voulais pas la décevoir car, moi aussi, j’avais des sentiments pour elle ».

Et de préciser à propos de leur première relation sexuelle :

« Il n’y a pas eu de contrainte.

Je n’ai pas eu le choix car j’ai craint qu’elle m’accuse de viol par vengeance si je la repoussais.

Par la suite, elle pleurait quand je lui disais qu’il fallait arrêter cette relation ».

Son défenseur précise :

« Il n’était pas préparé à être père.

Il a été débordé par la situation ».

Une quinzaine de rapports intimes a été reconnue.

Les experts décrivent le prévenu comme « effacé et se positionnant comme une victime séduite », et l’adolescente comme « très mature en raison de son passé dans son pays d’origine ».

Aujourd’hui, les parents sont séparés et la jeune fille a été placée dans une famille d’accueil.

« Elle se sent trahie par son père qui en a profité, sans mettre de limites », souligne l’avocate de la victime.

Le tribunal condamne le coupable à cinq ans de prison dont deux avec sursis.

Il doit verser 20 000 euros à la victime.

Source : Le Télégramme

 

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