Angoulême | Un récidiviste condamné à 18 mois de prison avec sursis pour corruption de mineurs

Un homme qui aurait commis des attouchements sur mineurs, a été relaxé pour ces faits, et condamné uniquement à 18 mois de prison pour corruption sur mineurs

Illustration CL

«Vous avez fait un effort vestimentaire.»

Le président de l’audience correctionnelle mercredi au tribunal d’Angoulême a visiblement été conquis par le sweat rouge et le bermuda de David, qui s’avance à la barre et laisse sonner son téléphone dans sa poche. «Oh ben pourquoi?», s’interroge le prévenu, quinquagénaire au cheveu ras qui se présente seul face à ses juges. Son avocate «s’est désistée vendredi».

Alors, il assume seul ses dénégations et encaisse avec le sourire le jugement: dix-huit mois de prison, dont dix avec sursis mise à l’épreuve, obligation de soins et interdiction d’entrer en relation avec son épouse, sa fille et les mineurs en général.

Pourtant, il a été relaxé de ce qui semblait peser le plus dans son dossier: la corruption de mineur de 15 ans et l’agression sexuelle de sa fille. Le tribunal a estimé que si son comportement était plutôt limite et pas vraiment recommandable, il ne relevait pas d’une qualification pénale.

Son ex-femme, à l’origine de la procédure quand elle a quitté le domicile conjugal en janvier dernier, affirmait pourtant que son mari ne s’était pas contenté de la menacer de mort.

Elle disait qu’elle avait peur parce qu’il avait des armes à la maison, un «bunker» sous le pavillon de Saint-Yrieix, et ajouté qu’il consultait des sites pédophiles. Qu’elle l’avait surpris la nuit à plusieurs reprises en train de toucher son fils endormi, de caresser à plusieurs reprises sa fille.

Plus tard, a-t-elle expliqué, c’est au petit ami de sa fille que David s’en serait pris, lui aurait prêté sa douche en lui indiquant qu’il y avait un rasoir pour ses parties intimes. Lui aurait indiqué, comme une invitation, qu’il était en train de regarder un porno en bas.

C’est la corruption de mineur. David nie tout et s’offusque même.

«Comment ça peut être possible, l’ordinateur était pas branché.»

Celui-là même qui servait à surfer sur les sites de ventes d’armes.

Pas suffisant, donc. Pourtant, David avait le profil. Mutique sur les quinze ans de légion qu’il aurait effectués, il ne s’est livré sur ses séjours en prison que lorsque sa mère en a touché deux mots à sa femme.

Deux condamnations à la prison ferme, en 1992 pour incitation de mineur à la débauche, en 1996 pour atteinte sexuelle sur mineur en récidive.

«Oui mais c’était il y a vingt-deux ans. Depuis, je suis marié et j’ai des enfants.»

Et il conteste «parce que ce n’est pas vrai», monté par son ex-épouse dit-il.

Source : charentelibre

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