Cusset | Quatre ans de prison ferme pour l’ex-moniteur de gym

Dès 2010, Internet était devenu pour lui un terrain de rencontre privilégié. Il s’adonnait, avec ses conquêtes virtuelles, à des échanges de photos et vidéos exhibant son corps nu, anatomie comprise.

TGI tribunal de Cusset © Dominique PARAT

En  2012, la vingtaine juste franchie, alors moniteur d’un stage sportif d’été organisé au lycée de Presles, à Cusset, il est allé plus loin. En pleine nuit, à la lumière de son téléphone, il est venu chercher une gymnaste de 15 ans avec qui il menait une correspondance érotique depuis plusieurs semaines.

Il lui a proposé de l’accompagner dans sa chambre, avant de lui imposer un rapport sexuel que la jeune fille a en vain tenté de repousser.
Mis en examen, après quatre-vingt-seize heures en garde à vue, il a été présenté à un juge. Mais la qualification de viol n’ayant pas été retenu, il est retourné poursuivre le stage. Et il a recommencé.

Deux jours plus tard, suivant un même mode opératoire, en pleine nuit, il proposait à une autre adolescente de le suivre dans sa chambre. Cette fois, elle l’a repoussé.

L’ex-moniteur devait répondre, en tout, de huit chefs de prévention, hier devant le tribunal correctionnel de Cusset, après quatre ans d’instruction.

Mais de réponses, il n y’en eu guère. « Je plaisais, j’étais jeune et inconscient », a-t-il juste chuchoté, « honteux », devant la présidente du tribunal, consentant timidement à s’excuser. « Je ne peux rien faire d’autre ».

« Le prévenu s’acquitte de toute morale, il n’a même pas eu de mot d’excuse en quatre ans », a déploré l’avocate de la partie civile. « C’était un loup dans une bergerie, qui agissait en toute conscience », a appuyé le procureur Mazaud, qui a requis cinq ans de prison, dont deux avec sursis et mise à l’épreuve.

La présidente l’a bien entendue.
S’effondrant en larmes à l’énoncé du jugement, le jeune homme, originaire du Nord, a écopé de quatre ans de prison avec mandat de dépôt, suivi sociojudiciaire avec injonction de soins, interdiction d’exercer toute activité en lien avec des mineurs, et plus 20.000 € de dommages et intérêts, pour faits de corruption de mineur, d’atteintes sexuelles et d’agression sexuelles sur mineur commises par personne abusant de l’autorité sa fonction.

Il a été transféré  au centre de détention d’Yzeure. Son avocate a immédiatement fait appel.
Source : lamontagne.fr

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