Albi | Un pédocriminel condamné pour avoir abusé d’une adolescente de 14 ans

Alors âgé de 21 ans, un habitant d’Aubigny-sur-Nère a séduit une jeune fille de 14 ans avant de la rencontrer et de la pousser à lui faire des faveurs sexuelles. Il a été condamné à 8 mois de prison avec sursis et surtout une obligation de soins, ce mercredi, par le tribunal correctionnel de Bourges.

Le tribunal a jugé une affaire d’atteintes sexuelles, sans menace, sur mineur de moins de quinze ans. © Stéphanie Para

C’est parce qu’une camarade de classe a donné l’alerte en voyant son amie monter dans une voiture conduite par un homme plus âgé, que la relation entre une jeune fille de 14 ans et le prévenu, un homme de 21 ans au moment des faits, début 2017, a pris fin.

Une victime rencontrée sur les réseaux sociaux

Après l’avoir contactée sur les réseaux sociaux et démarré une relation épistolaire par voies électroniques, le prévenu propose à sa victime de se rencontrer. L’Albinien vient jusqu’à Bourges chercher l’adolescence devant son collège. La première fois, ils discutent. Avant de la revoir, il lui demande si elle veut « le voir nu et toucher son sexe avec ses pieds ». Elle le fait au deuxième rendez-vous. Au troisième, les choses vont encore un plus loin avec des attouchements. Aux enquêteurs, plus tard, elle dira qu’elle a accepté car « il était gentil, je ne voulais pas le vexer ».

La présidente du tribunal correctionnel de Bourges essaie de comprendre, ce mercredi 11 septembre, pourquoi il a été attiré par la jeune fille, ce qu’il lui trouve d’attrayant du haut de ses 14 ans et s’il sait pourquoi il est interdit d’avoir des relations sexuelles avec des mineurs de moins de 15 ans.

Une « immaturité psycho-sexuelle »

Les réponses, quand elles viennent, ne sont pas celles qu’elle attend. « Elle était trop jeune, finit-il par lâcher en tortillant ses doigts dans son dos. C’était la première et la dernière fois. » L’expert psychiatre parle d’une « immaturité psycho-sexuelle ». « Le prévenu a des appréhensions à avoir des relations sexuelles avec des personnes de son âge », ajoute la présidente en lisant le rapport.

« Je vais arrêter de poser des questions car à chaque fois, je n’ai pas de réponses mais des inquiétudes. »

JOËL GARRIGUE (procureur de la République)

Le tribunal s’inquiète de le savoir dans la nature, prêt à recontacter des jeunes filles mineures. La présidente continue à tenter de savoir s’il a conscience de la gravité de ses actes. « Je vais arrêter de poser des questions car à chaque fois, je n’ai pas de réponses mais des inquiétudes, ajoute Joël Garrigue, le procureur. On a besoin de plus que sa parole pour croire qu’il ne recommencera pas. »

Il requiert un an de prison avec sursis et mise à l’épreuve avec, entre autres, une obligation de soins, l’interdiction de rentrer en contact avec la victime et de pratiquer toute activité sociale ou professionnelle au contact de mineurs.

Le tribunal le condamne finalement à huit mois de prison avec sursis et mise à l’épreuve pendant trois ans, avec toutes les conditions requises par le ministère public.

Jugé lors de cette audience dans le cadre d’une procédure de comparution immédiate pour des faits de violences conjugales sur sa compagne enceinte, un Vierzonnais de 29 ans a demandé un délai pour préparer sa défense comme la loi l’y autorise. En attendant son jugement, le 21 octobre prochain, il a été placé en détention provisoire.

Source : www.leberry.fr

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