Châteaulin | Accusé de viols multiples sur sa fille de 6 ans, un père de famille relaxé 

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Pédocriminel En liberté

« Papa essuie son pipi sur moi (…) »
photo en noir et blanc d'une petite fille sur un chemin avec son gros nounours
La fillette de 6 ans a évoqué plusieurs fois des faits d’attouchements et de « pénétration digitale ». Malgré des faits d’une extrême gravité, les juges ont décidé de relaxer le père.

Un homme de la région de Châteaulin comparaissait, ce jeudi, devant le tribunal de Quimper, accusé d’attouchements sur sa fille. Il a finalement été relaxé.

Un père de 37 ans a nié avoir fait subir des attouchements à sa fille de 6 ans, devant le tribunal de Quimper, ce jeudi.

Les faits remontent à 2019.

La vie d’Eva*, 6 ans, se partage entre le foyer de sa mère et la maison de son père, un ouvrier qualifié sans casier judiciaire, qui s’est marié et a eu deux autres enfants de cette nouvelle union.

Après des vacances de février passées chez lui, Eva est décrite comme « complètement perdue, en vrac » par son institutrice, qui parle de « rechute effrayante » lors de son audition.

Quelques semaines plus tard, avant un week-end chez son père, la petite le dessine « gribouillé », à côté d’un dessin de sa mère assortie d’un cœur.

Elle aurait dit à l’enseignante :

« Papa est méchant ».

La mère met immédiatement un terme au droit de visite.

Le procureur a grogné :

« De ce dessin, on tire des conséquences qui sont assez définitives ».

En l’occurrence, la mère a pris contact avec une psychologue pour sa fille, qui « s’est ouverte » avant le rendez-vous.

Elle a évoqué plusieurs fois des faits d’attouchements et de « pénétration digitale » commis par son père, qui se seraient produits dans sa chambre, sous la douche et dans la piscine.

« Papa essuie son pipi sur moi, je ne suis pas un rouleau de papier toilette ».

Elle a expliqué qu’il aurait mis « un doigt », puis cinq, dans son « pipi » à elle ou dans les fesses.

Son avocate a appuyé :

« Ce ne sont pas des mots d’une maman qui manipule son enfant ».

L’enfant aurait déjà tenu de beaux mensonges, selon l’épouse du père qui décrit une petite fille qui profite de la non-communication entre ses parents.

Le témoignage du père, avare de paroles à l’audience, lui a fait écho.

La mère, de son côté, a contacté son ex-conjointe et ont décrit ensemble un homme violent.

Une expertise familiale a fortement déconseillé de lui rendre le droit de visite.

Au terme de l’audience et après en avoir délibéré, les juges ont finalement relaxé le père de famille.

 

*Le prénom a été modifié

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