Alençon | Pédopornographie et encore du SURSIS
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
oui
Pédocriminel En liberté
- 10/12/2020
- 16:20
À la barre du tribunal d’Alençon (Orne), jeudi 3 décembre 2020, celui qui se présente comme réparateur en informatique nie toute attirance pour « ce genre de films » à caractère pédopornographique.
110 vidéos
Son truc, assure-t-il, ce sont « les reportages et les documentaires historiques » qui l’occupent durant ses nuits blanches.
Pourtant, pas moins de 110 vidéos et « un grand nombre de photos » à caractère pédopornographique ont été retrouvées en mars 2019 sur les différents ordinateurs et disques durs de ce père de famille, domicilié non loin d’Alençon.
Repéré sur la Toile
L’enquête a démarré après un signalement de l’Office central pour la répression aux violences sur les personnes. Cet organisme, chargé notamment de détecter les manœuvres illégales sur internet, a repéré sur l’adresse IP du prévenu plus d’une dizaine de téléchargements de fichiers mettant en scène des enfants nus « dans des postures subjectives ».
Les gendarmes ont effectué une première perquisition.
Ils ont saisi trois PC fixes et deux PC portables ainsi que différents disques durs externes.
Sur plusieurs d’entre eux figuraient des images pédopornographiques.
Son épouse tombe sur des images
Le témoignage de son épouse auprès des travailleurs sociaux du Département, a mené à une seconde perquisition. Car entre-temps, son mari s’était procuré un autre appareil et en cherchant une facture EDF, sa compagne était tombée sur une photo de deux enfants nus sur un lit.
L’homme de 45 ans, père d’une fillette de 9 ans, finira par reconnaître avoir téléchargé ces fichiers illégaux.
« Mais ce n’était en aucun cas pour les visionner.
En fait, cela permettait d’accélérer les autres téléchargements, notamment des dessins animés pour ma fille », explique-t-il. « Avec le logiciel que j’utilise, plus on télécharge, plus la vitesse de téléchargement est boostée. »
Mais l’expert en informatique était bien « conscient » de ce qu’il téléchargeait.
D’ailleurs, s’il a effacé certains fichiers, il en a conservé beaucoup et a même pris le soin de les « cacher » dans d’autres dossiers pour que sa fille ne tombe pas dessus.
Il reconnaît donc avoir fait preuve « d’une grande négligence » mais continue de nier toute intention malsaine.
Des victimes en chair et en os
« Nous ne sommes pourtant pas dans l’erreur de clics », assène le procureur de la République d’Alençon.
« Que Monsieur regarde ou non ces images, il y a derrière cette affaire un véritable marché de la pédopornographie. Les enfants ne sont pas virtuels. Ce sont de véritables victimes, en chair et en os. »
L’avocate du prévenu a insisté sur le fait qu’il n’y avait « pas de volonté de partager ou de diffuser ces images à autrui » et a rappelé que son client n’éprouvait « aucune attirance sexuelle » pour les mineurs.
Des arguments qui n’ont pas convaincu la présidente et ses assesseurs. Comme l’avait requis le Parquet, le tribunal d’Alençon a condamné le père de famille à 18 mois de prison avec sursis.
Il fera l’objet d’un suivi socio-judiciaire durant cinq ans, a interdiction de travailler, même bénévolement, au contact de mineurs et figure désormais au fichier des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes.
Quid des 2 enfants figurant dans son appareil photo personnel ?!
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