La Réunion | Un médecin condamné à 6 mois ferme pour détention de pédopornographie

Le parquet n’avait pourtant pas requis de peine ferme. Le médecin pédophile de la Ravine-des-Cabris a finalement été condamné hier à deux ans de prison dont 18 mois de sursis.

Raide et crispé à la barre, il a écouté le jugement avec attention, cherchant son avocat du regard.

S’il avait fait preuve d’une certaine condescendance lors de son procès, le mois dernier, Jean-François Cordier est sorti hier de la salle d’audience en faisant profil bas.

Le médecin généraliste de 67 ans était jugé pour la consultation et la détention d’images pédopornographiques.

C’est une remplaçante à son cabinet qui avait donné l’alerte en mars 2016, après avoir découvert des adresses étranges dans l’historique internet.

Au cours de l’enquête, la police a retrouvé sept photos téléchargées depuis son ordinateur professionnel.

L’équipement informatique saisi au domicile de M. Cordier lors de la perquisition venait de faire l’objet d’un «nettoyage» opportun par un professionnel.

Les enquêteurs ont quand même réussi à retrouver la trace de 740 photos tendancieuses (voir notre édition du 10 novembre).

Déjà condamné à 6 mois de prison avec sursis pour des faits similaires en 2010, l’homme de 67 ans, père de 3 enfants, a reconnu, lors de son procès, avoir participé, en téléchargeant ces photos, à un «commerce répréhensible», mais il a assuré de pas avoir de «pulsions».

Outre la peine de prison, Jean-François Cordier, qui a déjà été radié de l’Ordre des médecins, a été condamné à une amende de 4 000 euros et il a l’interdiction d’exercer toute activité en lien avec des enfants pendant 10 ans.

Il va aussi être inscrit au fichier national des délinquants sexuels.

S’il n’a pas été soumis à une obligation de soins, il devra également réparer les dommages causés.

L’association Enfance et Partage et le Conseil départemental de l’ordre des médecins de la Réunion ont tous deux été reçus en leur constitution de partie civile.

M. Cordier devra leur verser à chacun la somme d’un euro symbolique, et 2 800 euros, au total, de frais d’avocats.

Il devra également verser 1000 euros de réparation à son associée, qui dit souffrir d’un préjudice en terme d’image dans le cabinet où elle continue d’exercer.

Cécile de Comarmond

Source : Clicanoo

Source(s):