Zurich | Trois ans de prison car il viole et filme un enfant de trois ans

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«Je désolé. Mais je ne suis pas un pédophile, c’est ce que le psychiatre m’a dit!»
Image: Keystone
Un homme a filmé des agressions sexuelles sur une fillette de 3 ans et a transmis les images à son ex-partenaire. Il a écopé de 42 mois fermes de réclusion et son ex de 180 jours/amendes avec sursis.

Les accusations font froid dans le dos.

Un Italien de 49 ans a violé à plusieurs reprises, en 2017, d’une fillette de trois ans du quartier, dont il s’occupait, et a filmé et photographié les actes.

Il a également envoyé une partie de ces images à sa partenaire de l’époque. Par ailleurs, il a sprayé un train à Schaffhouse en 2018.

Lors du procès qui s’est tenu mardi devant le Tribunal de district de Zurich, l’homme a avoué:

«Je suis dégoûté de moi-même et je suis désolé. Mais je ne suis pas un pédophile, c’est ce que le psychiatre m’a dit.»

Interrogé par le juge sur les raisons qui l’ont poussé à commettre ces agressions, il a répondu:

«C’était la drogue, ça ne serait pas arrivé si j’avais été clean.»

Lourdes peines requises

Le procureur a requis une peine de prison de six ans pour l’Italien pour des actes sexuels avec un enfant et des dommages à la propriété, ainsi qu’une interdiction de résider en Suisse durant dix ans.

«Sa culpabilité est très grande. Il a exploité sans vergogne la confiance de la mère de la petite fille dont il avait la garde. C’était un acte odieux», a-t-il ajouté.

Pour l’ex-petite amie, qui a également été inculpée, le procureur a requis une peine de prison avec sursis de 14 mois.

«Ses réactions sous forme de commentaires aux images et aux films envoyés par son partenaire font frissonner.»

Il a ajouté qu’elle ne lui avait pas demandé d’arrêter immédiatement dès qu’elle a reçu les images.

L’expulsion ne sera pas évitée

Les avocats des deux accusés ont plaidé pour des peines plus légères. Ainsi, l’avocat de l’Italien a demandé une peine de prison de 24 mois avec sursis.

«Une punition qui est appropriée», a-t-il argumenté.

Il souhaitait avant tout éviter l’expulsion du pays. Son client est né et a grandi en Suisse, où il vit dans un environnement social de père d’une fille adulte. Il s’agit d’un cas évident de rigueur.

Le verdict est tombé en fin d’après-midi. L’abuseur écope de 3 ans et demi de réclusion, assortis d’une expulsion de Suisse pour 10 ans. Son ancienne amie est condamnée à 180 jours/amendes avec sursis.

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