Hayange | Pédopornographie : 2 ans ferme pour le récidiviste

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3 fois récidiviste, il faisait aussi des photomontages de ses nièces
Ce Hayangeois de 39 ans comparaissait jeudi pour la 3e fois pour les mêmes faits : téléchargement et visionnage d’images et vidéos pédopornographiques. Le parquet dénonce les effets peu salvateurs des suivis psychiatriques. Deux ans ferme ont été requis. Et prononcés par le tribunal.

C’est un homme, esseulé, désocialisé, répète-t-il, qui fait face au juge.

Les faits qu’on lui reproche, il les reconnaît.

Par trois fois, ce Hayangeois de 39 ans a été démasqué.

Des photos et des vidéos mettant en scène des mineurs ont été découvertes en 2019 par un membre de sa famille, lequel devait reformater l’ordinateur du prévenu.

Constat qui déchire en plein cœur ses proches, car le mis en cause a procédé à un photomontage, avec les clichés de ses nièces, mineures, sur des corps dénudés.

Ce jeudi, la présidente du tribunal correctionnel de Thionville parle de milliers de photos et de centaines de vidéos, qui viennent s’ajouter à tant d’autres, évoquées lors d’audiences précédentes.

« Je suis malade, c’est certain, concède-t-il à la barre. J’ai des problèmes de sociabilité avec le genre féminin. Je suis vierge. »

Soit, « mais pourquoi vos nièces de 10 et 12 ans ? », s’étrangle Marie-Cécile Dupuy.

« J’avais leurs photos sous la main. J’ai honte »… Moment de silence.

Addictions diverses

Le ministère public dresse un constat glaçant :

« A chaque fois que vous avez été condamné, vous avez recommencé un voire deux mois après, malgré les soins. »

Des thérapies qui ont conduit les psychiatres à décrire une personnalité immature psychologiquement, avec des problèmes d’addiction à la drogue, l’alcool… et aux images pédopornographiques.

« On ne vous reproche pas de visionner des films pornographiques, mais votre intérêt pour les mineurs », poursuit la présidente.

Peu de réactions du côté de l’intéressé.

« On tourne en rond, abonde la parquetière. Les téléchargements ont augmenté avec les années. Ce qui contribue à participer au trafic des mineurs, notamment en Europe de l’Est. Le dernier date du 30 novembre. C’est pourquoi je requiers de la prison ferme. Deux ans, avec mandat de dépôt, assorti d’un suivi sociojudiciaire pendant dix ans, avec injonction de soins. »

Le tribunal a suivi le réquisitoire, et ordonné l’inscription de Simon Pipereaux au Fijais (fichier des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes).

En cas d’inexécution de la peine, il encourt une peine de 3 ans supplémentaires.

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