Haute-Vienne | Un pompier accusé d’agressions sexuelles

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La procureure ne requiert une peine que de 18 mois de prison avec sursis
Archives © LEFEVRE Stéphane
18 mois de prison avec sursis ont été requis contre un pompier accusé d’agressions sexuelles ce vendredi au tribunal correctionnel de Limoges. Les victimes sont quatre jeunes pompiers volontaires de la caserne de Pierre Buffière dont un mineur de 17 ans au moment des faits.

Le procès d’un homme de 36 ans poursuivi pour agressions sexuelles se tenait ce vendredi devant le tribunal correctionnel de Limoges.

Un ancien adjudant chef et formateur à la caserne de Pierre Buffière en Haute-Vienne.

Ses victimes sont d’ailleurs de jeunes pompiers volontaires dont un mineur de 17 ans au moment des faits.

Cela a duré environ un an.

À plusieurs reprises, il s’est adonné à des attouchements sexuels sur les parties intimes des plaignants.

Une fois lors d’un week-end sur l’île d’Oléron, une autre fois lors d’un vin d’honneur, ou après des soirées arrosées à son domicile.

Il s’est excusé et s’est cherché des excuses

À la barre, il n’a pas tardé à reconnaitre une partie des faits.

Il a d’ailleurs présenté à plusieurs reprises ses excuses à trois des quatre plaignants.

Mais selon lui, et bien que les jeunes l’ont clairement repoussé, il n’a jamais voulu agresser qui que ce soit.

Je ne pensais pas que ces mains baladeuses étaient des agressions“.

Il a même expliqué qu’il a lui même subi ce genre de gestes à son arrivée chez les pompiers.

À l’entendre, c’était monnaie courante.

Mais aujourd’hui, il dit s’en rendre compte, avoir honte de ce qu’il a fait et chercher à comprendre comment “un homme gentil et dévoué” selon ses propres mots a pu ainsi “perdre pied“.

Je cherchais du réconfort et de la tendresse

J’étais perdu, j’étais mal et je cherchais du réconfort et de la tendresse. J’avais l’alcool amoureux et cela me rendait tactile” a t-il tenté d’expliquer aux juges.

Pas besoin de toucher le sexe pour ça ! Ce n’est pas de la tendresse” lui a alors répliqué la présidente. Du côté des parties civiles, le portrait du prévenu n’est pas le même.

L’avocat du Sdis (service départemental de secours) a plutôt parlé de “quelqu’un de dangereux qui minimise, généralise et insinue“.

Il parle de lui comme de quelqu’un de “perfide au profil de prédateur” et de son “mode opératoire“.

Car bien souvent, le schéma était le même.

Une soirée arrosée suivie d’une invitation à dormir à la maison avant qu’il ne se glisse dans le lit de ses victimes avec dans la foulée des attouchements sexuels non consentis. 

Il continue à nier une partie des faits

Mais selon le prévenu, une des victimes était consentante.

Alors qu’un autre plaignant aurait eu des attitudes ambiguës avec des textos très amicaux après les dites agressions.

L’avocate de la défense parle même d’une “prétendue victime“.

Selon elle, “il n’y a pas de mode opératoire”.

Dans ses réquisitions et sans nier leur existence, la procureure a exprimé ses doutes sur deux des cinq faits qui lui sont reprochés avant de demander une peine de 18 mois de prison avec sursis, une obligation de soin et une interdiction à vie d’exercer la fonction de pompier ou toute activité en lien avec des mineurs.

Jugement le 8 janvier prochain.

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