Roubaix | Un septuagénaire condamné à 5 mois avec sursis pour l’agression sexuelle d’une jeune fille handicapée
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
- 06/11/2017
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Il a 71 ans, elle en a 18 et souffre de déficience mentale. Elle l’accuse de lui avoir « malaxé les seins » le 30 septembre alors qu’elle était assise sur un banc près de la station Eurotéléport. L’homme était jugé mardi dernier en comparution immédiate.
Anaïs comprend difficilement les questions du président.
« Elle avait peur de venir au tribunal », explique sa mère qui l’accompagne à la barre.
La dame est formelle, sa fille, depuis les faits a changé de comportement.
« Elle est beaucoup plus agressive.
Et vous savez, Monsieur le président, ma fille ne sait pas mentir ».
Sur le banc des prévenus, Mohamed M. clame avec force son innocence :
« Pourquoi j’irais toucher les seins de cette jeune fille ?
Si je veux toucher des seins, j’ai ma femme, je suis marié… »
Entre les deux versions, le président Jacques Huard pousse les questions avec beaucoup de précautions.
L’agression sexuelle a été dénoncée par Anaïs et ses deux amis.
Tous trois sont sous curatelle.
« Ils ont dit exactement la même chose mais l’élément le plus à charge est donné par le prévenu quand il dit que sa main sur l’épaule a glissé vers le sein » relève Me Alexandre Demeyere-Honoré en partie civile.
Le président insiste auprès du prévenu :
« Comment expliquez-vous que ces trois jeunes vous accusent, vous prennent en photo et appellent la police ? »
Mohamed M. se défend en disant qu’il s’est approché pour dire bonjour et que « peut-être » sa main « a dérapé… »
Le président s’étonne une nouvelle fois :
« On est en pleine ville et vous allez dire bonjour à trois jeunes que vous ne connaissez pas ? »
Me Servane Squedin vient à la rescousse de son client qu’elle suit depuis longtemps en assistance éducative parce qu’il a une fillette handicapée :
« C’est un homme bien, avec des valeurs ».
L’avocate pointe les contradictions dans les déclarations de la victime et des témoins mettant en doute « leur perception et leur retranscription des choses ».
Elle plaide la relaxe.
De son côté, le procureur Xavier Laurent n’a aucun doute sur la culpabilité du prévenu :
« Une cabale serait inexplicable. »
Il requiert six mois de prison avec sursis contre un prévenu au casier judiciaire vierge.
Mohamed M. a été condamné à cinq mois de prison avec sursis.
Il a été inscrit au fichier des délinquants sexuels.
Source : Nord Eclair
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