Notre-Dame-de-Gravenchon | L’exhibitionniste de la piscine condamné

Au sauna du centre aquatique de Notre-Dame de Gravenchon, le prévenu, un quinquagénaire havrais, s’est approché de deux mineures avant de leur montrer son sexe.

Les faits se sont déroulés dans le sauna du centre aquatique Alain-Guilloit à Notre-Dame de Gravenchon

«Il a eu une éducation sexuelle dans le cadre de la prostitution. Il n’a pas eu cette notion de donner et recevoir, dans le cadre de l’affection », plaide Me Déolinda Leïte Goncalves, l’avocate du Havrais âgé aujourd’hui de 57 ans.

Il est accusé d’exhibition sexuelle et de corruption de mineures au centre aquatique de Notre-Dame-de-Gravenchon.

L’expert-psychiatre, saisi pour les besoins de l’audience, a retenu chez le prévenu « un sentiment de culpabilité peu perceptible ». Il pleure pourtant à la barre de la correctionnelle ce 3 avril. Le médecin a évoqué un narcissisme et une forme de perversité. L’une des victimes a également employé ce dernier terme. Ce 25 février, deux adolescentes entrent au sauna du centre aquatique. L’une a « presque 16 ans », indique la présidente du tribunal. La seconde est plus âgée de quelques mois. Le Havrais les aperçoit et s’empresse d’aller acheter un ticket pour le lieu.

« Tu peux mettre la main »

Il demande à s’asseoir à leur côté, bien qu’un autre banc soit libre. Il appose sa main sur son maillot et entame une conversation. Il conseille aux jeunes filles de « se mettre à l’aise ». Il glisse ensuite sa main sous son vêtement. « Tu peux mettre la main », invite l’homme. Enfin, il exhibera son sexe. Un agent de sécurité finit par intervenir. Une femme de 24 ans, qui se trouvait au solarium, témoigne auprès des policiers. Elle y a croisé l’homme qui cherchait visiblement « un plan pour le soir », dit-elle. Une autre femme ajoute l’avoir vu « en train de se caresser » au même solarium.

La présidente demande au prévenu de rappeler son âge et le compare à ceux des deux victimes mineures. « Je ne me rendais pas compte de la gravité de ce que j’avais fait, promet le Havrais. C’était la première fois. »

Il évoque toutefois une « vieille procédure » qui ne figure plus à son casier. Il avait à l’époque respecté un suivi avec « tous ces gens-là » : différents psys.

Aujourd’hui, il admet l’exhibition, tout en contestant la corruption des mineures. Il aurait ignoré que les deux victimes avaient moins de 18 ans. Les mineurs ne sont pas en principe autorisés dans un sauna, selon la présidente. Et, là, il y avait un panneau « Interdit aux moins de 16 ans ».

« De nos jours, il est extrêmement difficile de donner un âge aux jeunes femmes, mineures comme majeures », analyse la défense.

Le tribunal se range à cet avis. Douze mois de prison avec sursis sont prononcés à l’encontre du prévenu concernant l’exhibition sexuelle, avec obligation de consulter un psy et interdiction de fréquenter les piscines de Notre-Dame de Gravenchon.

Il est en revanche relaxé de la corruption de mineures. « Parce que la procédure n’a pas apporté la preuve que monsieur avait conscience de la minorité de ces jeunes femmes », justifie la présidente.

Source : paris-normandie.f

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