Caudry | Prison ferme pour récidive d’agression sexuelle sur mineure de 13 ans
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
- 02/04/2017
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Un homme d’une cinquantaine d’années s’est montré particulièrement cavalier avec une adolescente de 13 ans. Cet épisode pose question car en 2011, le prévenu a été condamné pour viol.
La victime, Émilie*, n’a que 13 ans au moment des faits, le 25 juillet 2016. Ce jour-là, à Caudry, elle se rend chez P. F., un ancien ami de ses parents.
Elle a gardé l’habitude d’aller chez le quinquagénaire pour jouer avec ses enfants, âgés de 6 et 8 ans. Elle est un peu une grande sœur pour eux. Mais à son arrivée, ses petits camarades sont absents. Seul P. F. l’accueille.
Alors, pour passer le temps, l’adolescente s’installe sur l’ordinateur.
Et alors qu’elle est rivée à l’écran, sans prévenir, celui qu’elle appelle « tonton » depuis 5-6 ans vient la caresser au niveau des fesses. Puis il tente de l’embrasser.
« Je ne sais pas ce qui s’est passé, c’est venu comme ça », déclare le prévenu au catogan rouge à la barre du tribunal ce 28 mars.
Heureusement, la jeune fille a gardé son sang-froid et, après avoir repoussé l’impudent, a prétexté une course à faire pour s’en aller.
« Si elle ne vous avait pas repoussé ?… », questionne la juge.
« Non, je ne l’aurais pas touchée, c’est sûr ! », assène le prévenu.
« Toucher, vous l’avez fait… », cingle son interlocutrice.
« Oui, mais j’ai eu un blocage, ça s’est arrêté là… »
Pourtant, l’histoire ne s’arrête pas là, car le passé judiciaire de P. F. ressurgit à l’aune de cet événement : l’homme a été condamné en 2011… pour viol !
« Nous nous trouvons face à un comportement interdit, une récidive d’agression sexuelle sur mineure, c’est la prison ferme ! », tranche le procureur, soulignant que
« ce genre d’attirance est structurel, ce ne sont pas des séances de psychologie qui vont l’arrêter. »
Nouvelle vie
Le prévenu botte en touche, assurant qu’il va bien dans sa tête, qu’il a déménagé et qu’il recommence une nouvelle vie, dans le bon chemin.
Arguments qui ne satisfont pas Me Villain, avocat de la partie civile :
« Lors de son audition, Émilie a dit aux gendarmes : “Il me faisait des yeux doux…”
Cette enfant n’a pas voulu venir. Elle ne veut pas croiser le regard de son agresseur ! »
P. F. a été condamné à une peine de 12 mois de prison ferme aménageable, avec obligation d’un suivi socio-judiciaire pendant 5 ans.
Il devra verser 1000 euros au titre du préjudice moral et 800 euros de frais d’avocat.
* Prénom d’emprunt
Source : http://www.lavoixdunord.fr/
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