Caudry | Prison ferme pour récidive d’agression sexuelle sur mineure de 13 ans

Un homme d’une cinquantaine d’années s’est montré particulièrement cavalier avec une adolescente de 13 ans. Cet épisode pose question car en 2011, le prévenu a été condamné pour viol.

La victime, Émilie*, n’a que 13 ans au moment des faits, le 25 juillet 2016. Ce jour-là, à Caudry, elle se rend chez P. F., un ancien ami de ses parents.

Elle a gardé l’habitude d’aller chez le quinquagénaire pour jouer avec ses enfants, âgés de 6 et 8 ans. Elle est un peu une grande sœur pour eux. Mais à son arrivée, ses petits camarades sont absents. Seul P. F. l’accueille.

Alors, pour passer le temps, l’adolescente s’installe sur l’ordinateur.

Et alors qu’elle est rivée à l’écran, sans prévenir, celui qu’elle appelle « tonton » depuis 5-6 ans vient la caresser au niveau des fesses. Puis il tente de l’embrasser.

« Je ne sais pas ce qui s’est passé, c’est venu comme ça », déclare le prévenu au catogan rouge à la barre du tribunal ce 28 mars.

Heureusement, la jeune fille a gardé son sang-froid et, après avoir repoussé l’impudent, a prétexté une course à faire pour s’en aller.

« Si elle ne vous avait pas repoussé ?… », questionne la juge.

« Non, je ne l’aurais pas touchée, c’est sûr ! », assène le prévenu.

« Toucher, vous l’avez fait… », cingle son interlocutrice.

« Oui, mais j’ai eu un blocage, ça s’est arrêté là… »

Pourtant, l’histoire ne s’arrête pas là, car le passé judiciaire de P. F. ressurgit à l’aune de cet événement : l’homme a été condamné en 2011… pour viol !

« Nous nous trouvons face à un comportement interdit, une récidive d’agression sexuelle sur mineure, c’est la prison ferme ! », tranche le procureur, soulignant que

« ce genre d’attirance est structurel, ce ne sont pas des séances de psychologie qui vont l’arrêter. »

Nouvelle vie

Le prévenu botte en touche, assurant qu’il va bien dans sa tête, qu’il a déménagé et qu’il recommence une nouvelle vie, dans le bon chemin.

Arguments qui ne satisfont pas Me Villain, avocat de la partie civile :

« Lors de son audition, Émilie a dit aux gendarmes : “Il me faisait des yeux doux…”

Cette enfant n’a pas voulu venir. Elle ne veut pas croiser le regard de son agresseur ! »

P. F. a été condamné à une peine de 12 mois de prison ferme aménageable, avec obligation d’un suivi socio-judiciaire pendant 5 ans.

Il devra verser 1000 euros au titre du préjudice moral et 800 euros de frais d’avocat.

* Prénom d’emprunt

Source : http://www.lavoixdunord.fr/

Source(s):