Bourges | Détention d’images pédopornographiques : 3 ans de suivi socio-judiciaire
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
- 17/03/2017
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Poursuivi pour « tentative de corruption de mineur » et détention d’images pédopornographique, Jean-Claude (*), 56 ans, a été condamné mercredi à trois ans de suivi socio-judiciaire.
Outre une obligation de soins, il lui est interdit d’être en contact avec des mineurs.
Il est enfin inscrit au fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes (FIJAISV).
Les faits remontaient à début juin 2016, dans le sud du département.
Un jeune garçon de 17 ans avait dénoncé en gendarmerie le comportement de Jean-Claude.
Profitant d’un rapport de confiance entre eux deux, le quinquagénaire avait, selon l’ado, procédé dans sa voiture à des attouchements sur sa personne.
De propos scabreux en blagues lourdingues, Jean-Claude en était arrivé à des « propositions sexuelles » explicites.
À la barre, il réfute méthodiquement toute portée sexuelle de ses actes ce jour-là.
Il explique être « venu réconforter » le jeune garçon, dans une période très difficile.
Il lui a certes avoué sa bisexualité, mais
« C’était pour le mettre en confiance ».
Nulle perversité là-dedans, selon lui.
Les gendarmes ont découvert sur son ordinateur quelque 300 photos provenant de sites pornographiques gays.
« Un dérivatif », invoque Jean-Claude, qui dit mener par ailleurs une vie de couple entièrement satisfaisante.
« Un malentendu »
Pour lui, le jeune homme « a mal interprété » ses propos.
« À partir de là, il s’est fait une sorte de film. C’est un malentendu. »
S’appuyant notamment sur une jurisprudence abondante et extrêmement précise en matière de corruption de mineur, le substitut du procureur, Axel Schneider, estime qu’aucune des deux infractions n’est caractérisée.
Pour lui, c’est la relaxe. La défense abonde en son sens.
Relaxe pour la tentative de corruption, donc.
Mais les images téléchargées relèvent bien de la pédopornographie, a estimé le tribunal pour condamner Jean-Claude.
(*) Le prénom a été changé et la localisation des faits gardée imprécise pour préserver l’anonymat du mineur impliqué.
Source : Le Berry
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