Cherbourg-en-Cotentin | Prison sous bracelet pour agression sexuelle et corruption sur mineur

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Le prévenu déjà sous contrôle judiciaire pour agression sexuelle
Un homme de 56 ans a été condamné, mardi 9 janvier 2024, par le tribunal judiciaire de Cherbourg-en-Cotentin (Manche) à dix-huit mois de prison dont douze avec sursis. Les faits ont eu lieu du 1er au 22 juin 2022 dans le Nord-Cotentin.

Me Loison avait demandé le huis clos partiel de l’audience du tribunal judiciaire de Cherbourg-en-Cotentin (Manche) dans cette affaire d’agression sexuelle et de corruption sur mineur de moins de 15 ans, ce mardi 9 janvier 2024.

Seule la presse est donc autorisée à suivre ce dossier impliquant un homme âgé de 56 ans et ses deux victimes : deux adolescents alors âgés de 15 et 16 ans.

D’un chahut à une agression sexuelle

Les faits se sont déroulés dans la boutique du prévenu, dans le Nord-Cotentin.

J’ai fait une grosse bêtise », confesse-t-il d’emblée, on avait une relation agréable, au début. On ne s’est vus que six fois. Les garçons ont commencé à chahuter entre eux et j’ai fait l’erreur d’entrer dans leur jeu.

Le quinquagénaire avoue qu’il aurait dû rester à sa place d’adulte :  J’ai été très lourd.

Quand il a posé une main sur la cuisse d’un des garçons, quand il lui a envoyé par téléphone une photo de cuisiniers nus avec pour commentaire : “je vais te faire passer à la casserole”.

Le prévenu répète plusieurs fois à la barre que c’était de l’humour, une blague…

L’un des garçons agressés se confie, l’autre reste mutique

Troublé, l’un des garçons se confie alors à son surveillant d’internat, puis à ses parents (présents à l’audience) et enfin aux gendarmes.

L’autre adolescent (absent) restera mutique et confiera juste, pendant les auditions, sa peur d’être violé.

Le prévenu compte trois mentions à son casier pour d’autres faits, et il est déjà placé sous contrôle judiciaire pour agression sexuelle, indique le parquet qui s’emporte en lui rappelant  les notions de consentement et de minorité. Moi cela ne me fait pas rire : cela m’inquiète !

Six mois sous bracelet électronique

Me Loison intime au prévenu de regarder son jeune client, qui a les larmes aux yeux :  Les faits ont eu un impact sur toute la famille. Je demande 2 000 € de préjudice moral.

Le parquet requiert vingt mois de prison dont douze mois assortis d’un sursis probatoire de trois ans, obligation de soins, interdiction d’exercer une activité auprès de mineurs et d’entrer en contact avec ses victimes ».

Le tribunal a suivi toutes les obligations mais a ramené la peine principale à dix-huit mois de prison dont douze avec le même sursis, inscription du prévenu au fichier des délinquants sexuels et 2 000 € à verser à sa victime.

La partie ferme pourra s’effectuer sous bracelet électronique.

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