Alès | Un père de famille de 37 ans condamné à 2 ans de prison avec sursis probatoire pour détention de 11 000 fichiers pédopornographiques
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
- 13/09/2020
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Prison avec sursis pour détention de 11 000 fichiers pédopornographiques
Le prévenu devra suivre des soins psychiatriques pour “comprendre”.
Après avoir accumulé près de 11 000 fichiers pédopornographiques sur son ordinateur personnel, entre 2013 et 2019, un père de famille de 37 ans écope d’une peine de 2 ans d’emprisonnement avec sursis probatoire, d’une durée de deux ans (contre une mise à l’épreuve d’une durée de trois ans requise par le parquet), assortie d’une obligation de soins psychiatriques.
C’est ce dernier point qui a été très souvent abordé par toutes les parties lors de l’audience, jeudi après-midi, du tribunal judiciaire d’Alès.
“Ces images, quand on les voit, elles sont répulsives, comment arrivez-vous à trouver de l’excitation ? Et vos premières visites chez le psychiatre, vous ont-elles apporté des réponses ?”,
l’a interrogé, durant l’instruction, la vice-procureure, Nathalie Welte.
Le prévenu l’a assuré : il ne trouvait aucun plaisir face aux images de torture ou de viols de nourrissons, mais davantage avec les enfants âgés d’une dizaine d’années, et avouait qu’il a eu “une déviance”, “que les images sont dégueulasses” et qu’il veut désormais “comprendre” comment il en est arrivé là.
Sur la forme, il en est arrivé là après être allé sur des sites pornographiques, où une personne lui a envoyé des photos de mineurs, le dirigeant, ensuite, vers un autre site du “darkweb”. De là, il a téléchargé des photos et des films.
Et c’est le procureur de la République de Montauban qui a été mis au courant, en 2017, qu’un utilisateur d’internet alimentait le réseau pédopornographique.
Les enquêtes ont, donc, mené aux fichiers, à des discussions et aux dix-sept sites internet que le prévenu avait en “favoris” sur son ordinateur, lesquels mettent en scène des mineurs.
“Depuis ma première garde à vue (il y a un an, NDLR), j’ai eu un électrochoc”, s’est défendu le mis en cause. “Je n’avais pas conscience que je faisais du mal. Pour moi, tout était virtuel”.
Cet électrochoc a tenté d’être prolongé par la présidente de l’audience, Amandine Abegg, en remettant sous les yeux de ce Saint-Hilairois des photos trouvées sur son ordinateur. D’emblée, le trentenaire lui a demandé d’arrêter : “Non, non, c’est bon !”
Jusqu’à la fin de l’audience, ce natif d’Alès n’a jamais nié les faits et a insisté qu’il avait besoin de soins pour comprendre sa dérive. Son avocate, Me Julie Gras, et le ministère public ont estimé que c’était, là, “un point rassurant” concernant le risque de récidive.
Source : midilibre
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