Canteleu | Un ex-éducateur de l’Institut départemental de l’enfance, âgé de 39 ans, condamné à 1 an de prison pour avoir entretenu une liaison avec une adolescente de 17 ans placée au centre

Un ex-éducateur de l’Idhefi de Canteleu a été condamné pour avoir entretenu une liaison avec une adolescente. Abus d’autorité.

Un ex-éducateur de l’Idhefi (Institut départemental de l’enfance, de la famille et du handicap pour l’insertion) de Canteleu, âgé aujourd’hui de 40 ans, a été condamné mardi 26 mai à un an de prison assorti d’un sursis probatoire d’une durée de deux ans pour avoir entretenu une liaison avec une de ses protégées et aussi l’avoir menacée de mort et frappée.

En droit : une atteinte sexuelle sur une mineure de plus de 15 ans (elle avait 17 ans) commis par une personne abusant de son autorité.

Si la jurisprudence et le droit reconnaissent la possibilité légale d’une relation intime entre un majeur, quel que soit son âge, et un mineur de plus de 15 ans, « ce qu’on reproche au prévenu, vu sa qualité d’éducateur, c’est d’avoir un ascendant sur cette mineure, d’avoir par ce biais altéré son consentement », explique le ministère public.

« J’ai dérapé.

Je le savais à l’époque, mais j’ai continué », répond un grand homme athlétique, barbu et au crâne rasé.

L’affaire commence en 2018, tandis que le prévenu est séparé de son épouse et qu’il est sérieusement malade, sans sommeil, en quasi burn-out en raison des horaires à rallonge que son travail impose.

Un psychiatre a d’ailleurs relevé une altération, voire une entrave, du discernement à l’époque des faits en raison de cet état psychologique.

Survient le placement à l’Idhefi d’une jeune femme de 17 ans.

Des liens intimes se nouent, une relation passionnelle bourgeonne avec souvent des disputes, parfois des presque drames comme quand le prévenu a tenté de se suicider et que c’est la jeune femme qui l’en empêche.

La jeune femme tombe enceinte suite à cette liaison.

Peu à peu, la jeune femme fait part à des proches de comportements violents (tentatives de strangulation) et menaçants de son ami tandis que la hiérarchie de l’Idhefi, mise au courant de la relation intime, traîne presque un an avant de suspendre l’éducateur.

Les violences ?

« Elle menaçait de dire à mon épouse et à mes enfants la réalité de notre relation. Je ne me contrôlais plus », déclare le prévenu tandis que la jeune femme a détaillé à un expert psychologue « ne jamais s’être sentie en danger ».

« Elle n’avait que 17 ans et demi, il en avait 39.

La jeune femme a été accueillie en urgence au sein de l’Idhefi et, vu la position du prévenu en tant qu’éducateur, le délit d’atteinte sexuelle par abus d’autorité est constitué », déclare le ministère public.

Une démonstration un peu courte pour l’avocat de la défense, qui cite la différence d’âge et de statut du couple Macron.

« C’est devenu banal, personne ne s’en offusque. L’amour dans nos sociétés aurait désormais une barrière d’âge ? », plaide l’avocat qui dénonce les conditions de travail harassantes du prévenu, ses malaises en poste et la réponse « inadaptée » de l’institution pour expliquer le désarroi psychologique du prévenu à l’époque des faits.

Au final le tribunal condamne l’ex-éducateur à un an de prison assorti d’un sursis probatoire d’une durée de deux ans, période pendant laquelle il ne pourra, notamment, exercer un métier en contact avec les mineurs.

« C’est votre position d’autorité qui a vous permis d’avoir cette relation sexuelle avec une mineure », a tenu à expliquer le tribunal au condamné.

Note de WP : Bel effort du journaliste pour minimiser l’affaire.

Source : Paris Normandie

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