Rennes | Le professeur de danse jugé en appel pour avoir piégé des adolescentes sur Facebook
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
- 29/03/2019
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Un jeune homme de 24 ans se faisait passer pour un mannequin américain et leur demandait des photos d’elles dénudées. En décembre 2018, le tribunal correctionnel de Rennes l’a condamné à trois ans de prison.
Depuis deux ans, un jeune homme conversait, par l’intermédiaire d’un ordinateur, avec de jeunes adolescentes, auxquelles il demandait des photographies d’elles dénudées.
Il se présentait, sous un faux profil Facebook, comme un étudiant de 16 ans, mannequin pour la marque Guess. Au fil des échanges, avec une douzaine de jeunes filles âgées de 13 à 15 ans, il avait obtenu les clichés demandés.
Même procédé avec deux autres jeunes filles de 12 et 14 ans, rencontrées au Triangle, à Rennes, où le jeune homme était danseur : il avait discuté sur les réseaux sociaux, jusqu’à ce qu’il reçoive les photos.
En décembre 2018, le tribunal correctionnel de Rennes l’a jugé en comparution immédiate et condamné à trois ans de prison, pour « détention de l’image d’un mineur présentant un caractère pornographique » et « corruption de mineur par une personne mise en contact avec la victime par un réseau de communications électroniques », du 1er janvier 2017 au 11 décembre 2018.
« Immature ou pervers sexuel ? »
Le condamné a fait appel. « La question est de savoir si vous êtes quelqu’un d’immature, tous azimuts sur les réseaux sociaux, mais qui sait faire la différence entre réel et virtuel , formule la juge, ce mardi 26 mars. Ou un pervers sexuel ? »
Le jeune homme peine à mettre les mots sur ses actes. Mais assure qu’il n’aurait « pas pu aller plus loin » .
En mai 2018, il avait déjà été condamné par le tribunal correctionnel pour des faits de corruption de mineur.
Les faits s’étaient donc répétés et il avait poursuivi ses activités sur internet jusqu’à la veille de sa convocation devant la police, en décembre 2018.
« Abus virtuels »
L’avocat général requiert une peine identique à celle prononcé par le tribunal correctionnel. « L’incarcération est indispensable pour espérer qu’il change son comportement et canalise ses pulsions » , selon François Touret de Coucy.
« Il est difficile de mettre des mots pour de tels faits, honteux et inavouables. Mais il est question d’abus virtuels, non pas d’atteinte à l’intégrité physique des victimes » , plaide la défense.
La cour d’appel rendra sa décision vendredi 5 avril.
Source : ouest-france.fr
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