Paris | Après trois ans de recherches, un homme de 35 ans accusé de viols sur des adolescentes est interpellé et mis en examen

Le suspect, âgé de 35 ans, a partiellement reconnu les faits en garde à vue. Il a été mis en examen et placé en détention provisoire.

Illustration – Bertrand GUAY / AFP

Le 18 octobre, un homme soupçonné de deux viols et d’une tentative a été interpellé dans le 11e arrondissement de Paris. Il a partiellement reconnu les faits en garde à vue, précise une source policière. Il est inconnu des services de police et de justice. 

C’est un dossier sur lequel les enquêteurs butaient depuis plusieurs années.

Un homme soupçonné de deux viols en 2015 et 2016, dont l’un sur une adolescente, et d’une tentative à la mi-octobre, a été interpellé le 18 octobre dernier dans le 11e arrondissement de Paris, a appris 20 Minutes de sources concordantes.

Le suspect, jusqu’à présent inconnu des services de police et de justice, était surnommé le « prédateur sadique », selon LCI qui a révélé l’affaire.

Il a été mis en examen et placé en détention provisoire.

L’enquête a été relancée le 12 octobre par la plainte d’une adolescente de 13 ans dans le 12e arrondissement de Paris.

La jeune fille explique que ce jour-là, alors qu’elle rentre des cours, en fin d’après-midi, un homme la suit dans son immeuble puis dans l’ascenseur et tente de la violer sous la menace d’un couteau.

Ses cris ont finalement mis son agresseur en fuite.

Rapidement, l’exploitation des images de vidéosurveillance, le mode opératoire mais surtout des traces d’ADN permettent aux enquêteurs de la brigade de protection des mineurs (BPM), en charge de l’enquête, de lier cette agression à deux viols commis plusieurs années auparavant.

Le premier remonte au mois d’août 2015, déjà dans le 12e arrondissement de la capitale.

Une adolescente de 14 ans avait été violée dans le hall de son immeuble​ après avoir été violemment frappée.

Quelques mois plus tard, en février 2016, une jeune femme de 19 ans est agressée en pleine journée au Forum des Halles, dans le 1er arrondissement de Paris.

Selon LCI, ’homme s’était alors fait passer pour un policier en civil pour l’emmener à l’écart et la violer sous la menace d’une arme.

L’ADN relevé sur les trois agressions concorde, il s’agit bien d’un seul et même agresseur.

Mais, depuis 2015, date du premier viol, aucune correspondance n’a pu être établie au sein du fichier national automatisé des empreintes génétiques.

Après la troisième agression, à la mi-octobre, les enquêteurs de la BPM parviennent néanmoins à identifier grâce à la vidéosurveillance que le suspect a ses habitudes dans le 11e arrondissement de Paris.

Une surveillance physique se met alors rapidement en place jusqu’à son interpellation, sur la voie publique, le 18 octobre dans le courant de l’après-midi.

« Nous avions localisé un secteur de référence, mais pas son logement », précise une source policière.

L’individu, âgé de 35 ans et totalement inconnu des services de police, a partiellement reconnu les faits en garde à vue.

Son ADN correspond à celui prélevé sur les trois victimes, dont deux l’ont formellement reconnu.

Lors de sa garde à vue, des vêtements correspondant à ceux qu’ils portaient lors de la dernière agression ont également été découverts.

« C’est un profil assez particulier, compte tenu de son absence de casier et du laps de temps entre les différentes agressions », note cette source, précisant néanmoins que les investigations se poursuivent pour tenter d’identifier d’éventuelles nouvelles victimes n’ayant pas porté plainte.

Source : 20 Minutes

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