Douai | Un beau-père condamné pour agressions sexuelles sur mineures

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Pédocriminel En liberté

Les attouchements sexuels ont été commis sur les deux filles de son ex-conjointe
photo d'une fillette de dos avec son nounours
Un homme de 48 ans était jugé ce mardi pour des agressions sexuelles incestueuses, perpétrées à Montigny-en-Ostrevent et à Douai, d’avril 2013 à septembre 2015, au préjudice de deux mineures.

Condamné pour agressions sexuelles sur mineures, il passera quelques années en prison

Reconnu coupable, il devra séjourner derrière les barreaux.

Depuis le commencement de l’enquête ouverte voilà six ans, F. O. réfute être l’auteur d’attouchements sexuels commis sur les deux filles de son ex-conjointe, respectivement âgées de 9 à 11 ans et de 10 à 12 ans au temps de la prévention.

Devant la présidente du tribunal correctionnel Caroline Marchal, il maintient ses dénégations.

« Les faits n’ont pas eu lieu », assure-t-il sans montrer le moindre signe de nervosité.

Alors, pourquoi la mère des mineures l’a-t-elle dénoncé aux policiers ?

« Par vengeance, parce que je l’ai quittée », ajoute le quadragénaire au casier judiciaire vierge.

À la barre, les jeunes filles confirment la réalité des contacts digitaux imposés par F.O. en décrivant le contexte et des scènes qui se déroulaient hors de la présence de leur mère.

Rappelant la constance des déclarations de son client, Me Diana Tir regrette que l’accusation ne porte « que sur les déclarations des parties civiles ». La procureure Marie Prunier note que le prévenu qui, par ailleurs, a été photographié le pantalon baissé à proximité des fillettes, a demandé à leur père, lui aussi séparé, de témoigner en sa faveur.

Pour Me Marie Cuisinier, il s’agit d’une affaire de viols correctionnalisés … « commis par un pédophile », assène-t-elle.

« Nous n’avons pas de témoins, mais nous sommes dans un huis clos familial », souligne la procureure Marie Prunier avant de développer son réquisitoire.

Si la médecine légale n’a relevé aucune trace intime sur les victimes, c’est parce que ce genre d’attouchements n’en laisse généralement pas.

« Et ce n’est pas parce que nous ne sommes pas aux assises qu’il ne faut pas leur accorder de crédit », tonne-t-elle, indiquant que, pendant les six ans d’enquête, lors des confrontations, puis devant le juge d’instruction et maintenant à l’audience, leurs versions sont restées constantes également.

Elle requiert cinq ans d’emprisonnement dont trois ferme, peine assortie d’un mandat de dépôt à délai différé et suivie par le tribunal. F. O., qui dispose d’un délai de dix jours pour faire appel, devra verser 19 000 € au titre du préjudice moral et sera inscrit au fichier des délinquants sexuels.

Pourquoi un mandat de dépôt à délai différé?

Dans le sens de l’ancienneté du dossier, le condamné n’a pas été incarcéré à l’issue de l’audience. Il sera convoqué dans le délai d’un mois par le procureur de la République de son lieu de résidence qui l’informera de la date d’entrée en détention.

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