Valréas | La relaxe pour un prof d’allemand accusé d’agressions sexuelles sur deux élèves
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
- 14/10/2018
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Deux élèves du collège Saint-Gabriel lui reprochaient des attouchements. Il avait porté plainte pour dénonciation calomnieuse.
Un professeur d’allemand inconnu des services de police et résidant à Saint-Pierre-de-Vassols, a été jugé hier devant le tribunal correctionnel de Carpentras.
Il était mis en cause pour des attouchements sur deux de ses élèves du collège Saint-Gabriel de Valréas, âgées à l’époque des faits de moins de 15 ans.
L’une d’elles, qui était à ce moment-là en classe de 5e, dénonçait plusieurs attouchements entre novembre 2016 et mars 2017.
À trois ou quatre reprises, le professeur aurait touché les fesses de son élève, dans un escalier étroit de l’établissement.
L’autre victime présumée, qui était, elle, en 3e au moment des faits, accuse son professeur de lui avoir mis la main sur un sein, le 24 janvier 2017, dans le cadre d’une journée franco-allemande qu’il organisait.
Présente à l’audience, la deuxième victime a dépeint un simple geste, sans caresses, qui l’a choquée et auquel elle n’a pas su répondre.
Des témoins, dont la sœur de la victime, ont attesté avoir vu ce geste déplacé.
Âgé de 61 ans, le professeur exerce ses fonctions depuis septembre 2016 et occupait donc son premier poste au collège Saint-Gabriel.
Auparavant comédien et professeur de théâtre, il a choisi l’allemand, une langue qu’il maîtrise parfaitement, sur le conseil de sa femme, également enseignante.
Mais dès son arrivée à Valréas, il connaît des soucis avec les élèves.
Ceux-ci lui reprochent des problèmes d’hygiène, des difficultés pour comprendre ses cours mais surtout des regards “insistants et déplacés”, selon des termes cités par le procureur Pierre Gagnoud.
Le directeur de son établissement le décrit comme un “professeur très fragile”.
“Effectivement, j’ai eu des problèmes avec les 3e, ils étaient remontés car ils appréciaient beaucoup leur précédente professeure”, reconnaît le prévenu, avant d’acquiescer lorsque le président lui demande s’il était devenu “le professeur tête de Turc des élèves”.
Il a d’ailleurs déposé plainte contre les deux jeunes filles pour dénonciation calomnieuse.
Il reconnaît des gestes involontaires sur les fesses de la première victime, “sans aucune connotation sexuelle”.
Pour la seconde, il consent avoir placée sa main “sur son épaule, mais pas sur son sein.”
Après plus de 2 heures d’audience, le procureur requiert finalement une peine de 6 mois de prison avec un sursis et mise à l’épreuve de 2 ans, une injonction de soins, 500 € de dommages et intérêts pour les victimes et une interdiction d’exercer une activité avec des mineurs.
Après en avoir délibéré, le tribunal l’a relaxé.
Source : La Provence
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