Landisacq | La Team Moore piège un homme ayant fait des avances sexuelles à des mineures

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Ce juge bien laxiste prononce une peine ridicule pour ce pédocriminel et le laisse en liberté
Suivi socio-judiciaire pour un habitant de Landisacq qui a été reconnu coupable par le tribunal d’Argentan, de propositions sexuelles faites à un mineur de 15 ans par un majeur. En avril 2024, il a été piégé par trois faux profils de filles âgées de 11, 12 et 13 ans.

Le 1er juin 2024, le procureur de la République d’Argentan est saisi par l’association Team Moore, un réseau de citoyens qui œuvrent pour la protection des mineurs sur les réseaux sociaux et traquent les pédocriminels, qui dénoncent des agissements répréhensibles de la part du prévenu.

Elle déclare que cet homme a pris contact, via Internet, avec trois jeunes filles, des faux profils, qui se sont présentées comme étant âgées de 11, 12 et 13 ans.

Très rapidement il a orienté la conversation sur le sexe.

Il leur a demandé de se raser le pubis, de lui envoyer des photos d’elles nues, se masturbant et cherchant clairement à avoir des rapports sexuels.

Il leur a confié avoir déjà eu des rapports sexuels avec des filles de 10 et 13 ans.

Il leur transmettra même des photos de son sexe et de courtes vidéos de lui se masturbant.

L’échange des propos relevés, dont la présidente donne lecture à l’audience, ne laisse aucune place au doute, des propos sont inacceptables et pour le moins crus.

Il insiste sur le sujet alors que ces jeunes filles lui rappellent qu’elles n’ont que 11, 12 et 13 ans et trouvent ça écœurant.

“Comment on en arrive à avoir des conversations avec des enfants de 11 ans, l’âge du collège ?” lui demande la présidente.

«Je ne sais pas pourquoi, j’ai un blocage. Je suis suivi et je travaille sur ce problème », avoue le prévenu qui reconnaît avoir déjà eu des contacts avec d’autres jeunes filles, environ une dizaine.

Il connaissait l’interdit, mais ne réagissait pas sur le moment.

Il parle de courtes pulsions.

Il avoue avoir honte de lui, honte de ce qu’il a fait.

«Vous avez eu des relations avec des adultes, qu’est ce qui vous a fait basculer vers cette envie d’avoir des rapports sexuels avec des enfants », lui demande le tribunal.

«Je ne peux pas l’expliquer, j’avais des pulsions sexuelles, mais pas forcément pour des enfants », répond le prévenu.

« N’était-ce pas parce que les enfants sont plus fragiles ? ».

«Non, pas du tout, j’ai moi-même une petite soeur et je ne voudrais que cela lui arrive», termine le prévenu.

Ses ex-petites amies ont été entendues et ont reconnu qu’il était très demandeur de rapports sexuels, l’une d’elles avouera même l’avoir quitté parce qu’il passait son temps à draguer des filles sur les réseaux.

« Un travail exemplaire de cette association de cybercitoyens qui, à aucun moment, n’a cherché à faire de la provocation à l’infraction et qui acte la fin de l’anonymat sur les réseaux», souligne le procureur de la République.

Pour ce magistrat, les faits sont parfaitement caractérisés et il a requis, à l’encontre de cet homme inconnu de la justice, une peine de quatre ans de suivi sociojudiciaire ou deux ans de prison en cas de non-exécution, avec une injonction de soins, de ne pas se livrer à une activité avec des mineurs, d’entrer en relation avec des mineurs, à l’exception de sa soeur.

Outre un bannissement numérique, une interdiction de se connecter au réseau Messenger pour une durée de six mois et, à titre de peine complémentaire obligatoire, l’interdiction d’exercer une activité ou entrer en contact avec des mineurs, son inscription au FIJAIS (Fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes), et la confiscation du matériel informatique qui a été l’instrument de l’infraction.

Pour son avocate, si son client est aujourd’hui poursuivi pour quatre infractions de nature sexuelle, il ne peut être poursuivi que pour une seule, celle de propositions sexuelles faites à un mineur de 15 ans par un majeur.

Selon elle, « ce sont des profils virtuels, ces mineurs n’existent pas, ce ne sont pas de vrais mineurs, il n’y a donc pas de mineurs victimes ».

Des arguments qui seront suivis par le tribunal qui va prononcer la relaxe pour ces trois faits, mais le déclarer coupable de propositions sexuelles faites à un mineur de 15 ans et le condamner à un suivi sociojudiciaire pour une durée de trois ans, ou deux ans de prison en cas de non-exécution, assortie d’une injonction de soins, d’exercer une activité en lien avec des mineurs, d’entrer en contact avec des mineurs, à l’exception de sa soeur.

De même, il ordonne son inscription au FIJAIS et la restitution des biens saisis

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