Nièvre | 10 ans pour un père incestueux

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“Oui, je te crois…il me fait pareil”
Un homme de 37 ans a été condamné à dix ans de réclusion criminelle, vendredi 15 novembre, par la cour criminelle de la Nièvre, pour l’inceste imposé à l’une de ses enfants et une agression sexuelle commise envers une camarade de collège de celle-ci.

Un homme de 37 ans a été condamné  par la cour criminelle de la Nièvre, pour les viols de sa fille entre ses 11 et 13 ans et une agression sexuelle commise envers une camarade de collège de sa fille, 13 ans au moment des faits.

Ce procès a pu mettre à jour l’inceste qu’elle avait subi au sein de sa propre famille.

La seconde victime est conviée à la maison pour un week-end de septembre 2023.

La soirée du samedi se passe dans le lit des parents, à regarder un film.

Les deux amies de 13 ans sont là.

Ainsi que le frère de la première.

Le père se joint au visionnage et, à l’abri des regards, caresse les jambes de l’invitée.

Elle est sidérée. La peur l’empêche de réagir.

Révélations sur Snapchat

Le lendemain matin, elle prétexte un mal au ventre et rentre chez elle.

Elle échange sur Snapchat avec sa copine.

Elle lui décrit ce qu’elle a subi.

« Oui, je te crois… Il me fait pareil », lui répond l’autre.

Une digue vient de céder.

C’est la première fois qu’elle ouvre une porte mentale sur les viols et les agressions sexuelles que son père lui inflige quand sa mère est absente pour son travail.

Cela dure depuis deux ans.

À nouveau par message, elle révèle l’inceste à sa mère.

Celle-ci confronte immédiatement son mari, qui se met à pleurer.

Elle lui demande de quitter le domicile familial sur-le-champ.

Il est placé en garde à vue le jour suivant, puis envoyé en détention préventive.

À l’exception de minimisations ou de modifications de description, il ne fait pas obstacle aux récits des parties civiles.

Les adolescentes assistent aux débats, qui se tiennent à huis clos.

Avec un trop plein d’émotions pour l’amie.

La procédure a, en effet, conduit à la révélation d’autres abus sexuels, infligés antérieurement par un membre de sa famille.

Elle n’en avait jamais parlé.

L’altération rejetée par les juges

Onze ans de réclusion criminelle sont requis contre l’accusé.

La défense s’appuie sur l’expertise psychiatrique qui considère que le trentenaire, consommateur habituel d’alcool et de cannabis, aurait été en proie à des troubles du comportement altérant son discernement et donc lui enlevant une part de responsabilité.

Au terme d’un délibéré de moins d’une heure, les cinq juges écartent cette altération et prononcent une culpabilité pleine et entière, assortie d’un enfermement de dix ans et d’un suivi sociojudiciaire de cinq ans avec injonction de soins.

L’autorité parentale de l’accusé sur ses trois enfants lui est retirée.

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