Douai | Du sursis pour l’agresseur de Matteo 13 ans

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Pédocriminel En liberté

Les policiers découvrent un enfant choqué
photo d'un jeune garçon de type asiatique de dos
Le 25 mars 2023, un adolescent de 13 ans a été victime d’une agression sexuelle, en pleine nuit, à Douai. Malgré ses dénégations, S.H., 26 ans, son agresseur a été condamné mardi 3 septembre par le tribunal correctionnel à une peine de prison avec sursis

À 13 ans, on ne devrait pas être dehors, seul, en pleine nuit.

On ne devrait pas non plus fréquen­ter les bars.

Le 25 mars 2023, vers 1h30 du matin, Mattéo (1) sortait pourtant du Recto Verso, situé bou­levard de Liège à Douai, quand il a été suivi par un client.

L’adolescent venait de se disputer avec sa mère, qui passait la soirée dans le bar et ne voulait pas rentrer malgré l’insistance de son fils venu la chercher.

Mattéo rentrait donc seul quand il dit que S. H. l’a accosté dans la rue.

Selon les déclarations de l’en­fant, S. H. l’a pris par le cou, l’a em­brassé sur la joue et lui a mis les mains sur les fesses avant qu’il par­vienne à s’enfuir.

Mattéo a bien tenté de téléphoner à sa mère, à sa soeur mais ce n ’est qu’en composant le 17 qu’ il a pu raconter ce qu’il venait de vivre.

À leur arrivée sur les lieux, les poli­ciers découvrent un enfant choqué.

Grâce à ses déclarations, ils re­montent rapidement jusqu’au seul suspect, S. H., que les images de la vidéosurveillance montrent en train de sortir du bar juste après Mattéo et emprunter le même itiné­raire que lui.

« Les images confirment la version donnée par l’enfant », insiste la procureure, même si celles issues des caméras de la rue Morel ne permettent pas d’identifier clairement l’agresseur.

«Je n’ai jamais fait une chose pareille »

S. H., 26 ans, nie les faits qui lui sont reprochés.

« Je n’ai jamais vu cet enfant (…), je n’ai jamais fait une chose pareille », dit-­il par l’entre­mise de son interprète. S. H. est af­ghan mais en situation régulière en France, où il travaille.

Sait-­il ou pas s’exprimer en français ?

Pour son avocat, « l’enquête a été faussée (…) et il doit être relaxé » car il n’avait pas d’interprète en garde à vue.

Pour le parquet, S. H. s’est exprimé en français durant ses auditions, il y était assisté d’un avocat qui n’a fait aucune remarque…

Comment les policiers auraient­-ils donc pu écrire que S. H. avait reconnu avoir bu du whisky avant d’aller au bar, la nuit des faits ?

« Ils m’ont mis la pression », lâche le prévenu.

Alcool ou pas, Mattéo a formelle­ment reconnu son agresseur sur les photos que les enquêteurs lui ont montré.

Un gamin « encore perturbé aujour­d’hui », selon son père, qui n’ en avait pas la garde la nuit des faits.

Il obtiendra 3 000 € de dommages et intérêts.

Quant à S. H., au casier ju­diciaire vierge jusque-­là, il est condamné à quinze mois de prison avec sursis simple.

(1) Prénom modifié.

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