Cambrai | Du sursis pour un quadragénaire auteur d’agression sexuelle sur mineure

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Du sursis bien qu’il soit un récidiviste, belle justice laxiste!!!
Y.V., un récidiviste de 43 ans a été condamné à 8 mois de prison assorti d’un sursis probatoire de trois ans pour avoir agressé sexuellement une adolescente de Cambrai, qu’il pressait pour avoir des relations intimes. Ils s’étaient rencontrés lors d’une convention de manga à Sin-Le-Noble…

Dans l’infirmerie de ce collège cambré­sien, l’ado éclate en sanglots.

C’est l’anniversaire de sa première ren­contre avec son ex, connu à 14 ans dans une convention de manga à Sin-­le­-Noble, en sep­tembre 2019.

Y.V. y anime un stand, se pré­sente comme un neurologue de 28 ans. Alors qu’il en a 37 et n’est pas médecin.

Passionnés par les mangas, les deux discutent sur les réseaux sociaux, puis les SMS et les appels se font réguliers et plus pressants.

Un mois plus tard, il insiste pour la rencontrer, la serre dans ses bras, l’embrasse dans la nuque et lui offre des ca­deaux.

Une autre fois, dans un fast­food, il la touche sous ses vê­tements.

L’amenant dans une ruelle, il force un premier baiser.

Il la presse d’être son premier au lit, lui parle de pénétration et masturbation, de photos dénu­dées, lui affirmant parfois ne pas parler en tant que copain, mais médecin.

Au tribunal de Cambrai, mardi, l’homme de 42 ans reconnaît le mensonge sur l’âge et la profes­sion.

Mais pas les incitations aux actes sexuels.

Il justifie les trous de mémoire par ses problèmes d’épilepsie et insinue des men­songes de l’adolescente :

« J’ai du mal à me voir demander ça », as­sure­-t­’il

Il est désormais en couple avec une femme de 26 ans.

Selon l’expert psychiatrique, le prévenu, de nature perverse à dimension manipulatoire, aurait agi stratégi­quement pour capter la confiance de l’enfant, avec un schéma opé­ratoire incluant de la prédation et l’inversement des rôles auteur et victime.

Il n’en ressentirait ni em­pathie ni honte.

Y. V. avait déjà eu un précédent, non judiciarisé, en 2014.

« J’avais environ 23 ans, elle avait 15 ans », raconte­-t­’il. La pré­sidente le reprend, « vous aviez plu­tôt 32 ans ».

Quatre ans plus tard, celle qui n’est plus une collégienne est ab­sente de l’audience à cause de ses examens.

Elle est démolie, révèle un expert. Qui explique que la jeune femme s’auto-mutile et se scarifie.

« J’espère de tout mon cœur qu’elle saura reprendre sa vie en main, que rien ne lui arrivera de grave, réagit le prévenu. Je ne suis pas un monstre. »

Ces propos font bondir la procureure, pour qui l’expertise du prévenu « fait froid dans le dos ».

Le tribunal a condamné Y. V. à huit mois de prison intégralement assortis d’un sursis probatoire pour trois ans avec obligation de soins psychologiques et psychia­triques, interdiction de contact avec la victime et tout mineur.

Il est aussi inscrit au fichier des au­teurs d’infractions sexuelles ou violentes (Fijais).

Il a dix jours pour faire appel.

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