La Reunion | Un homme agresse une enfant et la menace de lui jeter une malédiction

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Pédocriminel En liberté

Il commence à la caresser prétextant vouloir « vérifier si elle n’a pas de djinns en elle »
photo d'une femme agressée plaquée au sol maintenue et molestée
Un Saint-Louisien de 59 ans a été condamné à 3 ans de prison avec sursis pour avoir agressé sexuellement l’amie de sa fille âgée de 12 ans. Il a ensuite menacé la victime de lui jeter une malédiction si elle portait plainte.

Les fouilles sur son ordinateur ont également révélé qu’il possédait des images pédopornographiques.

À aucun moment, le prévenu n’a montré la moindre empathie envers la victime ni envers sa propre fille, également traumatisée par l’événement.

Les faits remontent au mois de mai dernier.

La fille de Paul T, âgée de 12 ans, invite une amie pour une soirée pyjama.

Vers 23 h, alors que les filles sont couchées, Paul entre dans la chambre.

Il affirme vouloir parler du Coran à l’amie de sa fille.

Il l’a fait s’allonger et commence à la caresser prétextant vouloir « vérifier si elle n’a pas de djinns en elle et l’en débarrasser ».

Sa fille va se réveiller et lui hurler d’arrêter.

Paul va alors obliger la jeune invitée à le suivre dans le salon où il poursuit ses méfaits en tentant de l’embrasser.

Trouvant le courage nécessaire, la victime va crier pour qu’il arrête et part se réfugier dans la chambre.

Mais le lendemain, elle va encore vivre une expérience traumatisante.

Paul va la menacer avec un couteau à beurre si elle porte plainte.

Il lui promet de lui jeter une malédiction et qu’il connaît du monde qui pourra tuer sa famille.

Il l’accuse d’être le diable, d’avoir fait entrer la tentation chez lui et se met à prier en la fixant du regard.

Traumatisée, la jeune fille va en parler à sa mère, mais celle-ci à peur de la malédiction. 

Quelques jours après, elle en parle à son oncle qui va déclencher la procédure judiciaire.

De son côté, la fille de Paul est également traumatisée par ce qui s’est passé.

Son ordinateur démontre que ce n’était pas qu’une pulsion

Lors de l’enquête, les gendarmes vont découvrir des images de jeunes filles prépubères nues sur l’ordinateur de l’homme de 59 ans.

Des images téléchargées juste après les faits.

À la barre du tribunal, Paul va se justifier en expliquant qu’il avait consommé trop de Lexomil et qu’il n’avait pas conscience de ce qu’il faisait.

Il assure qu’il n’est pas un obsédé et que ce n’est pas son genre de faire ça lorsqu’il ne consomme pas de produits psychotropes.

Le président du tribunal va lui faire remarquer que le téléchargement des images pédopornographique date du mois après les faits et que l’effet du Lexomil ne dure pas un mois complet.

À chaque prise de parole, Paul déblatère des propos sans queue ni tête sans jamais s’arrêter si on ne lui en intime pas l’ordre.

Lors d’une question, Me Victoria Rouxel, qui représente la victime et sa mère, va astucieusement le piéger.

Le prévenu va expliquer à quel point ce qu’il a fait est mal… pour lui.

À aucun moment, il n’a fait d’excuse ni n’a montré de compassion pour la victime et sa propre fille.

La robe noire va ensuite indiquer que la victime est passée de souriante et enjouée à triste et renfermée sur elle-même.

« Cette innocence, c’est Monsieur qui lui a enlevée », affirme-t-elle avant de demander 6000 euros de dédommagements pour la victime et sa mère.

« Il se remet peu en question«

« Il a su marquer son emprise avec la menace de l’ensorceler. On a aujourd’hui quelqu’un qui se dérobe. Il se remet peu en question et s’apitoie beaucoup sur lui-même », argue la procureure qui requiert une peine de 3 ans de prison, dont 2 avec sursis.

C’est à Me Guillaume Volz que revient la lourde charge de défendre le prévenu:

« On a l’habitude de dire qu’il n’y a pas de dossier tout noir ou tout blanc. Force est de constater que c’est le cas ici », plaide la défense qui tente d’expliquer qu’une peine de prison ne garantira pas une non-réitération des faits, contrairement à des soins.

Finalement, le tribunal va le condamner à une peine de 3 ans de prison avec un sursis probatoire de 2 ans, l’interdiction d’exercer une activité avec des mineurs pendant 5 ans et son inscription au fichier des délinquants sexuels.

Il doit de plus verser 6000 euros à la famille de la victime.

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