Blois | Deux ans de prison ferme pour le maître chanteur pédophile
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oui
Pédocriminel En liberté
- 06/07/2023
- 12:34
Le procès s’est déroulé le 13 juin dernier au palais de justice de Blois.
Après trois semaines de délibéré, le tribunal a rendu son jugement concernant un homme de 44 ans qui a comparu le 13 juin dernier pour chantage, détention et diffusion d’images à caractère pédopornographique et atteinte à la vie privée.
La présidente Julie Rouvet a expliqué au prévenu qu’il avait été reconnu coupable de l’ensemble des faits « à la fois multiples et d’une extrême gravité ».
Le tribunal dit avoir tenu compte de l’absence d’antécédents et de l’insertion du mis en cause tant sur le plan professionnel que familial.
La magistrate a également relevé que le prévenu avait contesté la « déviance pédophile » soulevée par l’expertise psychiatrique et lui a recommandé de « travailler » sur ce sujet.
Jean-François Lamprière a été condamné à 2 ans d’emprisonnement ferme.
Cette peine a été assortie d’un mandat de dépôt à délai différé avec exécution provisoire, ce qui signifie que le condamné devra se présenter devant le procureur de la République le 19 juillet et qu’il sera incarcéré dans la foulée même s’il fait appel de cette décision d’ici dix jours.
L’homme devra se soumettre à un suivi sociojudiciaire d’une durée de cinq ans comprenant une injonction de soins.
Il lui est interdit d’effectuer toute activité en relation avec des mineurs.
Son nom figurera au fichier des auteurs d’infractions à caractère sexuel (Fijais).
Il devra verser à la partie civile un total de 700 €.
La mère et sa fillette violées
L’affaire avait débuté à Laval (Mayenne) le 1er septembre 2022 quand une femme avait dénoncé son compagnon.
Un inconnu venait de lui transmettre des vidéos la montrant, elle et sa fille de 6 ans, subissant des viols infligés par son compagnon.
Devant les enquêteurs, le mis en cause avait confirmé avoir filmé les deux victimes lors de relations sexuelles imposées et avoir transmis les images à une personne rencontrée sur Internet.
Le violeur présumé avait déclaré avoir été fortement incité à violer les victimes et à fournir des images à un maître chanteur qui utilisait un pseudonyme, Jean Champion, pour communiquer avec lui.
Depuis un an, les deux hommes échangeaient des images de plus en plus crues et mettant en scène des fillettes très jeunes.
Le Mayennais affirme que son correspondant le harcelait et menaçait de diffuser les images de sa femme et de sa fille s’il n’obéissait pas à ses demandes.
La menace avait été mise à exécution fin août 2022. Les vidéos compromettantes avaient été transmises à ses proches ce qui a provoqué sa dénonciation puis son interpellation.
Dans son ordinateur, 3.458 images de mineures
Les gendarmes ont retrouvé le fameux Jean Champion qui a été interpellé le 9 septembre 2022.
Celui-ci a confirmé les échanges d’images mais a nié avoir exercé un quelconque chantage sur le Mayennais.
Dans la mémoire de son ordinateur, les enquêteurs ont retrouvé 3.458 images à caractère pédopornographique.
Durant les investigations, les enquêteurs ont découvert qu’il avait également pris des images de son épouse à son insu sous la douche ainsi que des photos des jambes d’une collègue de travail.
Ce qui lui a valu une deuxième garde à vue en février dernier et des poursuites supplémentaires pour « atteintes à la vie privée ».
« Il fallait que ça s’arrête »
À la barre, le prévenu a nié le chantage et déclaré qu’il avait honte lorsqu’il regardait les images des mineures violées ce qui ne l’a pas empêché de continuer à fréquenter ces sites.
Il assure avoir envoyé les vidéos de viols tournées par le Mayennais à ses proches pour le dénoncer car :
« Il était fier de ce qu’il faisait à sa femme et à sa fille, il fallait que ça s’arrête »
Quant à son comportement avec son épouse et sa collègue, il avait répondu qu’il traversait une mauvaise période dans son mariage et qu’il espérait avoir une relation adultérine.
Il avait ajouté avoir entamé des soins avec un psychologue mais niait avoir une attirance pour les très jeunes filles.
Le ministère public, convaincu de son appétence pédophile, avait requis une peine de trois ans d’emprisonnement avec mandat de dépôt et un suivi sociojudiciaire pendant trois ans.
La défense avait plaidé la relaxe pour l’accusation de chantage.
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