La Réunion | Condamné à 8 mois alors qu’il a mis sa main dans la culotte de sa nièce de 13 ans

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L’homme de 21 ans a avoué avoir pratiqué des attouchements sexuelles pendant une soirée à domicile.
La jeune fille parle même d’un doigt inséré dans son sexe, ce qui n’a pas été retenu et donc le fait de viol a été requalifié en agression sexuelle sur mineure.

Même la procureure, depuis son perchoir du tribunal correctionnel de Saint-Pierre, distingue les cernes du prévenu qui se présentait mercredi dernier à la barre. Si le masque étouffe un peu sa voix, la mine basse du jeune homme de 21 ans se remarque dans toute la salle. Il faut dire que l’individu est là pour des faits grave, d’agression sexuelle sur mineure en l’occurence.

“C’est la fille du frère de votre compagne qui a relaté les faits”,

introduit le président d’audience, à comprendre sa nièce par alliance. Cette soirée d’août 2020, les parents de la victime laissent leur enfant chez le couple de la Plaine des Grègues pour profiter d’une soirée à deux. La jeune fille n’a alors pas 13 ans.

Pour passer la soirée, les trois Saint-Josephois s’asseyent devant la télévision sous une couette dans la fraîcheur des Hauts, avec l’homme au milieu du canapé.

“C’est là que vous auriez approché sa main de sa cuisse, jusqu’à la mettre dans sa culotte”,

lit le président en se rapportant aux dépositions de la jeune victime qui a rapporté les faits à ses parents une fois rentrée à la maison. L’adolescente parle même d’un doigt inséré dans son sexe, ce qui n’a pas été retenu pour l’audience faute d’éléments probants, auquel cas des faits de viol seraient reprochés au prévenu.

Ce dernier s’est déjà exprimé sur le déroulé de la soirée, non pas à des officiers de police judiciaire mais au père de la jeune fille qui est revenu recueillir des aveux avec un enregistreur en main.

Le prévenu confesse alors avoir pratiqué des attouchements sur sa nièce par alliance, ce qui facilitera grandement le travail des enquêteurs.

Au tribunal, le jeune homme au casier vierge est interrogé sur les motivations de son acte. Après quelques bafouillages, il donne une explication qui va faire sursauter le président de séance.

“Elle avait mis ma main sur sa hanche, comme pour me demander quelque chose”,

abrège l’homme devant la stupéfaction des juges.

“Bientôt, vous allez nous dire qu’elle vous a allumé en somme”,

le bouscule le magistrat, rappelant la différence d’âge entre partie civile et accusé. Le prévenu s’est déjà entretenu plus longuement à ce propos dans un entretien psychologique lors de l’enquête.

“J’avais cette idée depuis longtemps qu’elle s’intéressait à moi”,

indiquait-il alors.

“C’est une enfant pas encore une jeune fille, plaidait de son côté Me Emeline K’Bidi avocate de la partie civile. À cet âge là, on a encore aucune connaissance de la matière sexuelle. Cela ne s’arrête pas à la nuit des faits mais risque de la poursuivre toute sa vie”.

Suivant les réquisitions de la procureure, le tribunal a condamné le jeune homme à 8 mois de prison assorti d’un sursis simple, il devra également dédommager la victime à hauteur de 800 euros et de 2 500 euros pour son père.

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