Tours | Un père accusé d’agressions sexuelles incestueuses, relaxé faute de preuve

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« Sa fille imagine un scénario avec des dénonciations mensongères »
Il avait été relaxé au bénéfice du doute par le tribunal correctionnel de Tours, le 2 mars 2021, après avoir été mis en cause par sa fille pour atteintes sexuelles, mais le parquet avait interjeté appel dans la foulée. L’innocence du père de famille vient d’être confirmée, faute de preuves.

Le Tourangeau de 40 ans était poursuivi depuis février 2019, pour des faits d’agressions sexuelles sur sa fille à partir d’avril 2017.

Elle lui reprochait de « boire de l’alcool pour mieux abuser d’elle » tout en le décrivant comme un homme « impulsif et violent ».

Si le rapport médical ne constatait pas de lésion traumatique, l’expertise psychologique, elle, concluait à l’existence d’indices cliniques, notamment la baisse de son niveau scolaire, des signes de stress post-traumatique et la nécessité d’être suivie.

Auditionnée, une de ses amies avait rapporté les faits qui lui avaient été confiés – son père aurait eu l’habitude d’aller la voir dans son lit tous les samedis matin. Placé en garde à vue le 28 février 2019, l’intéressé réfutait toute agression sexuelle.

Il confiait rencontrer des difficultés avec sa fille, régulièrement mise en cause dans des faits de harcèlements et des fugues, signalées au commissariat de Tours. En raison d’une scolarité « catastrophique », il avait été obligé de la changer d’établissement.

À l’audience d’appel, l’avocat général, Julien Le Gallo, ne s’associe pas à l’appel du parquet de Tours, constatant l’absence de la jeune fille et la teneur des derniers SMS échangés avec son père où elle lui demande pardon. Il requiert une confirmation du premier jugement de relaxe.

L’avocat du mis en cause, Me François Fontaine, s’interroge sur les raisons d’appel du parquet de Tours, et rappelle que le père de famille l’a fait venir en France pour l’inscrire dans une école privée. Il le qualifie de « père exemplaire », toujours « mesuré » et « jamais violent ».

« Sa fille imagine un scénario avec des dénonciations mensongères », estime-t-il.

Les investigations s’avèrent insuffisantes, l’ex-petit copain et les deux garçons chez qui elle s’était réfugiée n’ont pas été entendus.

Statuant à l’issue de l’audience, la cour confirme le premier jugement de relaxe, non au bénéfice du doute mais en l’absence de preuves à l’encontre du père. Elle conteste la teneur des accusations et déboute l’adolescente.

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