Cunac | Il maltraite son beau-fils et le menace au couteau et écope de sursis

Le quadragénaire comparaissait libre jeudi dernier devant la juridiction albigeoise présidée par le président Gérémie Blanc pour des faits de “violence sans incapacité sur un mineur de 15 ans par un ascendant ou une personne ayant autorité sur la victime” et “d’atteintes sexuelles” commis entre le 1er août 2015 et le 19 septembre 2017 à Cunac.

Les réquisitions du procureur Matthieu Colomar seront précédées “d’excuses”:

“Je comprends la colère des parties civiles face à lenteur procédurale concernant des faits datant de 2017.”

À la barre, S.B. a aussi dû répondre d’accusations de “violence avec usage ou menace d’une arme” en l’espèce un couteau de cuisine.

Il y a d’abord les mots et les maux d’un enfant, Nicolas*, 13 ans aujourd’hui, 8 lors des faits et absent à l’audience.

“Un jour, S.B. m’a attrapé par le cou. Il me gifle de manière fréquente sur les joues et les fesses. Il me criait dessus.”

Pire lors d’une rencontre avec un expert psychiatre, l’enfant dévoile d’autres faits:

“Il m’a menacé au petit-déjeuner en brandissant un couteau de cuisine. Il a dit que si je parlais de ça, il tuerait mon père. Quand je ne prenais pas ma douche assez vite, il me donnait des baffes sur le zizi.”

Immobile à la barre, S.B. reconnaît les gifles:

“C’était quand il était agité mais je n’ai jamais eu l’intention de lui faire du mal. J’ai honte de ce que j’ai fait et j’aimerais pouvoir m’excuser auprès de lui.”

Et le président de l’interrompre :

“Vous savez j’espère qu’on n’éduque pas un enfant avec de la violence d’autant que vous n’êtes pas son père. Et trois faits de violence figurent sur votre casier judiciaire.”

La plaidoirie de l’avocate de la partie civile sera empreinte d’émotion:

“J’ai entendu dire S.B. que c’était dur pour lui d’être ici. Nicolas, ça fait cinq ans qu’il attend qu’on lui rende justice. En audition, il reconnaît tout et aujourd’hui, il a oublié les atteintes sexuelles.”

La maman de Nicolas évoquera “les angoisses de son fils” et “son obligation de déménagement”.

Le procureur sera tranchant dans ses réquisitions:

“Vous faites preuve d’une violence récurrente et traumatisante sur un enfant. Je requiers six mois de sursis probatoire durant deux ans, des soins, une obligation d’indemniser les parties civiles et de prendre part à un stage de responsabilité parentale. Je demande aussi une interdiction d’entrer en contact avec les victimes.”

Pour Me Candice Albarède, avocate de la défense, “même si mon client reconnaît les faits, il s’agit de la parole d’un enfant désireux de protéger sa mère.” S.B. sera relaxé par le tribunal sur les atteintes sexuelles.

En revanche, pour les violences, il écope de 18 mois de sursis probatoire dont six sous bracelet électronique.