Calais | Un multirécidiviste condamné pour pédopornographie

Le 27 juin 2018, sa conjointe vient déposer plainte auprès de la gendarmerie en expliquant que le prévenu, qui a déjà été condamné pour les mêmes faits en 2005 et en 2008, pour détention d’images à caractère pédopornographique et aussi pour atteinte à la vie privée en enregistrant des images à caractère sexuel.

Plus tôt dans l’année, cette femme avait trouvé dans l’historique de l’ordinateur, des consultations de sites de mineurs ne laissant aucun doute.

Elle a alors fait des recherches et a trouvé des photos mettant Maurice Glaudis en cause pour consultation d’images interdites.

Il lui a répondu:

« J’ai fait cela pour chasser mes vieux démons »

Durant l’été 2018, il s’est de nouveau connecté sur ce genre de site et a utilisé un logiciel espion qu’il a placé sur le téléphone de sa conjointe.

Une première affaire en 2018

Le 6 novembre, les gendarmes transmettent le dossier à la police qui mène une perquisition au domicile de Maurice Glaudis.

Ils trouvent un ordinateur portable avec 2 000 liens vers des sites pédopornographiques montrant des viols et des actes d’inceste sur des enfants de moins de 15 ans.

Parmi trois autres liens pris au hasard, les policiers ont trouvé 9 vidéos, dont trois provenant d’amateurs.

Sur l’une des vidéos, on trouve des images de sa conjointe prenant sa douche ainsi que d’autres images d’une amie de celle-ci, également sous la douche.

Maurice Glaudis avait caché une mini-caméra dans un panier à linge et ce, entre 2016 et 2018.

Parmi le matériel saisi, les policiers ont trouvé également une clef USB avec 23 vidéos à caractère pédopornographique, 1 300 images du même genre, 12 000 photos et 200 photos mettant en situation des enfants en 3D.

Les images et les récits sont d’une rare brutalité.

Une deuxième affaire en 2021

Avant la perquisition, Maurice Glaudis avait reconnu avoir visionné ces images, mais que l’on ne pourrait rien trouver de délictuel.

Cette perquisition a prouvé le contraire.

Plus tard, en 2021, bien qu’un dossier judiciaire soit en cours, Maurice Glaudis est de nouveau interpellé avec 730 images à caractère pédopornographique, 17 vidéos mettant en scène une fille de 12 ans et aussi quelques actes sexuels d’adultes.

Certaines vidéos ont été effacées, mais retrouvés par les services techniques de la police.

Ces derniers ont trouvé des images d’actes de barbaries et des actes prodigués sur des enfants morts.

Rien ne prouve que le prévenu les ait consultés.

À la barre du tribunal, Maurice Glaudis s’explique :

« J’avais des pulsions, mon but était toujours de télécharger et je n’ai pas visionné le dixième des téléchargements, je regrette ce que j’ai fait. Depuis avril, je suis sous castration chimique et elle fonctionne. J’ai regardé des fils avec des fillettes dont les âges sont compris entre 5 et 14 ans. »

Le parquet a requis deux ans de prison ferme

Il dira au tribunal:

« C’est une addiction et cela m’a repris en 2015. J’avais honte et j’avais de la peine pour ces enfants »

L’expert psychiatre fait état d’une vulnérabilité addictive de Maurice Glaudis et d’une immaturité affective.

Il n’y a ni altération, ni abolition du discernement au moment des faits et les risques de récidives sont avéré.

Le parquet a requis 2 ans de prison ferme.

Maître Séverine Wadoux, l’avocate du prévenu a bien expliqué que son client avait pleinement pris conscience de la gravité des faits et s’est dit convaincue qu’il n’allait pas passer à l’acte.

Le tribunal est allé au-delà des réquisitions

Le tribunal a condamné Maurice Glaudis à 3 ans de prison ferme non aménageables, à suivre un suivi socio-judiciaire de 7 ans, l’obligation de se soigner et l’interdiction de se trouver en présence de mineurs.