Brest | Sursis pour un homme de 27 ans pour l’agression sexuelle d’une fille de 12 ans

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« Une affaire qui aurait pu être traitée par une cour d’assises ! »
Le tribunal judiciaire de Brest a condamné, ce lundi, un homme de 27 ans a vingt-quatre mois de prison avec sursis pour une agression sexuelle commise en 2017 sur une jeune fille de 12 ans.

Poursuivi pour une agression sexuelle commise en 2017 sur une jeune fille de 12 ans dans la cité du Ponant, un homme de 27 ans comparaissait ce lundi 25 avril devant le tribunal judiciaire de Brest.

« Elle avait confiance en vous. Elle n’avait que douze ans et vous étiez un ami de ses parents »,

a lancé le président Christophe Subts au prévenu après avoir rappelé les faits.

Des caresses insistantes sur la pré adolescente

En avril 2017, alors qu’il venait de se fâcher avec sa mère, le jeune homme cherchait du réconfort chez des amis.

Ivre, il se coucha à proximité de la préadolescente.

Par des caresses insistantes sous les vêtements de cette dernière, il ne tarda pas à la réveiller.

Traumatisée, elle avait empêché ses parents de déposer une plainte, alors que l’auteur de l’agression avait pourtant avoué ses méfaits.

Mais l’état psychologique de l’adolescente empirant, un signalement de son établissement scolaire sera à l’origine de la présente procédure.

Les aveux du prévenu renouvelés à la barre, les débats ont été courts et dignes.

« Pourquoi avoir fait ça ? »,

lui a demandé le magistrat.

Mains jointes, comme un enfant au milieu du prétoire, l’agresseur honteux s’est contenté de répondre :

« J’avais bu ».

Et d’ajouter :

« Je regrette ! ».

Si l’expertise psychiatrique a pu rassurer la juridiction, vu « l’authenticité de la culpabilité du sujet », l’avocate de la victime, Me Nathalie Heymans, a néanmoins insisté sur son « comportement de prédateur ».

« C’est si vrai, a-t-elle précisé,

que les jambes nerveuses de la jeune fille font trembler le banc de la partie civile en présence de cet homme ».

Le constat a aussitôt été repris par Guillemette Saillard, pour le parquet, visant « les limites de la correctionnalisation » pour cette affaire « qui aurait pu être traitée par une cour d’assises ».

Ses réquisitions ont, dès lors, traduit cette pensée : trois ans de prison assortis d’un sursis probatoire de deux ans avec une inscription au fichier des délinquants sexuels.

En réponse, l’avocat de la défense, Me Vincent Le Borgne, s’est employé à dépeindre le portrait d’un homme socialement inséré et qui, depuis les faits, « fait son chemin de croix » tant ses regrets sont forts et « exprimés d’emblée ».

Les juges l’ont entendu : vingt-quatre mois de prison avec un sursis probatoire de deux ans ont été prononcés.

Bien que le prévenu soit désormais inscrit au fichier des délinquants sexuels, le jugement ne sera pas mentionné dans son casier judiciaire, à la demande de son conseil.

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