Chartres | Un ouvrier agricole condamné à 2 ans de prison pour agressions sexuelles
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
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- 28/02/2022
- 16:00
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La collégienne a eu le courage de dénoncer les faits à une assistante sociale de son établissement scolaire, quelques heures seulement après l’agression sexuelle de trop et des semaines après le début de son calvaire.
Elle était abusée, depuis plusieurs semaines, par un ouvrier agricole.
Marié et père de famille, l’homme de 60 ans avait intégré une exploitation familiale agricole située en Eure-et-Loir, à la frontière des Yvelines.
Employé irréprochable, il allait même jusqu’à rapporter les croissants et faire des cadeaux à la famille, partageait, avec eux, « des repas le dimanche », d’après ses dires.
Il entretenait par ailleurs une relation avec la mère de la victime depuis plusieurs semaines.
Lorsque la parole de la collégienne se libère, le 7 janvier dernier, elle explique d’abord avoir été « violée » par le prévenu.
Saisis par l’école, les gendarmes auditionnent la jeune fille.
Des semaines de calvaire en silence
Elle raconte qu’avant de prendre le bus pour aller au collège, le sexagénaire lui aurait demandé un câlin à l’abri des regards.
Âgée de seulement 11 ans et vulnérable à cause de sa situation familiale, la collégienne n’aurait pas su dire « non » à son agresseur.
Bisous avec la langue et sur la bouche, gestes déplacés, le prévenu se serait également frotté à elle, en partie nu.
Pour lui échapper, la victime dit qu’elle va rater son bus, il la laisse partir.
Aux enquêteurs, elle révèle qu’elle est abusée depuis plusieurs semaines.
Tétanisée, elle n’en parle pas et met en place des stratagèmes pour essayer d’éviter au maximum son bourreau, qui a trouvé sa place au sein du cercle familial.
« Ce n’est même pas une adolescente »
Le prévenu, qui comparaît libre, a reconnu les faits en garde à vue, il « savait qu’elle avait onze ans, mais avait l’impression qu’elle en avait 17 », déclare-t-il aux enquêteurs.
Le président du tribunal de Chartres:
“Ce n’est même pas une adolescente, elle a un visage juvénile”
Il martèle n’avoir aucune attirance pour les mineurs
A la barre, il ne donne toujours aucune explication sur les faits:
« Je croyais qu’on était bien tous les deux, on s’entendait comme des amis, des copains, copines »
Entre deux sanglots, il poursuit :
« Je ne pensais pas à mal, c’était une grande fille »
La procureure de la République l’interroge:
« Vous pensez sincèrement que vous pouvez intéresser une jeune fille »
Lorsqu’on lui demande s’il a une attirance pour les enfants, il s’offusque presque :
« Non » !
L’individu a été condamné à deux ans de prison avec mandat de dépôt et il a été incrit au FIJAIS, à sa sortie, il aura interdiction d’exercer une activité avec des mineurs.
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