Béziers | L’homme qui agressait sa petite nièce contre de l’argent n’ira pas en prison
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
oui
Pédocriminel En liberté
- 09/02/2022
- 20:15
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Un homme a été condamné par le tribunal de Béziers, lors d’une audience qui s’est tenue à huis clos, à 5 ans de prison dont trois ans avec sursis probatoire renforcé pour des faits d’agressions sexuelles incestueuses.
Le prévenu, âgé de 73 ans, n’a plus le droit de rentrer en contact avec sa victime, ( sa petite-nièce de 7 ans quand les premiers faits se sont produits, NDLR) et a été inscrit sur le fichier national des délinquants sexuels.
La représentante du Ministère public avait requis quatre années de détention, dont trois avec sursis.
Comme le prévenu a fait huit mois de détention provisoire avant d’être jugé, sa peine est aménageable et il appartient désormais au juge d’application des peines de décider, ou non, s’il est de nouveau incarcéré.
Quand l’affaire sort au grand jour, dans les hauts cantons biterrois, les gendarmes enquêtent pour une affaire de viol.
Elle sera rapidement requalifiée en agression sexuelle sur mineur de 15 ans.
Des actes rémunérés
En ce mois de décembre 2018, la mère de la victime découvre des messages à caractère pornographique sur le téléphone de son oncle à l’adresse de sa fille âgée de 16 ans.
Les gendarmes vont alors auditionner le suspect.
Ils apprendront que les actes avaient débuté alors que la petite avait entre 5 et 7 ans.
Depuis l’âge de ses 13 ans, l’adolescente subissait quotidiennement les assauts du pervers.
En échange de son silence, il payait sa victime ou lui offrait des cadeaux.
Des mots seront découverts chez le suspect par les gendarmes lors d’une perquisition.
La victime y avait écrit :”2 minutes 20 : 550 €.”
Ainsi que d’autres petits messages tout aussi équivoques :”3 minutes devant et 3 minutes derrière : 150 €.”
Cela voulait dire qu’il pouvait toucher son sexe et sa poitrine pendant trois minutes.
La victime déclare:
“Quand j’acceptais dedans, cela voulait dire qu’il pouvait mettre sa main dans ma culotte.”
Rien que du bien glauque… 45 000 € en espèces seront retrouvés dans la maison du grand-oncle.
Le suspect estimera la totalité de ses “dons” à environ 30 000 €.
Il expliquait :
“Bien vouloir rendre service à l’adolescente, mais à condition qu’il y ait une contrepartie.”
Et donc les contreparties étaient de regarder ou de toucher les parties intimes de l’adolescente.
Sous l’emprise, depuis son plus jeune âge
On apprendra que le prévenu avait perdu sa femme en 2012 et comme il était très timide, il n’osait pas aborder les adultes.
Mais aussi que les parents ne se sont jamais douté qu’il y avait des contreparties à tous les cadeaux et les sommes d’argent que le grand-oncle versait à leur fille.
Les juges ont estimé que même si l’adolescente avait profité des largesses et avait parfois sollicité les actes pour gagner de l’argent, c’est parce qu’elle était sous l’emprise, depuis son plus jeune âge, de son grand-oncle.
Les avocats de la partie civile ont refusé de s’exprimer.
Me Luc Abatckiewicz a conclu :
“Le tribunal a été sensible aux aveux circonstanciés de cet homme très accablé. C’est toujours très difficile d’avouer l’inavouable.”
Il souffre d’immaturité affective
Le prévenu a été placé en détention provisoire le 18 décembre 2018 puis remis en liberté et placé sous contrôle judiciaire en août 2019.
Il présente selon les experts, des difficultés à se mettre à la place des autres.
Il a une angoisse de l’abandon et de la séparation ainsi que des troubles obsessionnels qui l’empêchent de reconnaître ses émotions et d’avouer ce dont il souffre.
Il aurait volontairement fait durer ces actes sexuels pour en tirer des relations sexuelles dans la continuité des actes tarifés.
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