Auxerre | Condamné à 4 ans de prison pour agression sexuelle sur sa petite nièce de 4 ans

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“Ça me fait mal à la tête cette histoire, je ne veux plus en parler, jugez-moi et basta.”
“Ce qui est fait, est fait” : les excuses a minima d’un homme de 65 ans après avoir attouché sa petite nièce de 4 ans

Reconnu coupable d’avoir attouché sexuellement sa petite nièce de 4 ans, un Icaunais de 65 ans a été condamné à quatre ans de prison par le tribunal correctionnel d’Auxerre, ce jeudi 27 octobre 2022.

À la barre, il a reconnu les faits, sans en saisir véritablement la gravité.

“Ça me fait mal à la tête cette histoire, je ne veux plus en parler, jugez-moi et basta.”

Au tribunal d’Auxerre, c’est une affaire de “précarité sociale”, pour reprendre les termes du ministère public, qui a été jugée ce jeudi 27 octobre 2022. Le prévenu, âgé de 65 ans, comparaissait pour une agression sexuelle incestueuse commise dans l’Auxerrois, au cours de l’été 2021, sur sa petite nièce de 4 ans.

Les faits se sont produits chez la mère du prévenu, arrière-grand-mère de la victime. Une grande partie de la famille vit sur place, le prévenu dans un camping-car dans le jardin.

Le chantage du père de la petite fille

Un soir, la petite fille demande à dormir dans la caravane de son grand-oncle. Dans le lit, elle lui aurait demandé “des papouilles”. “Je lui ai fait des papouilles dans le dos, sur les fesses, et après elle s’est retournée”, détaille le sexagénaire, qui assume avoir touché son sexe. Face aux flots de questions du tribunal et du procureur de la République, il n’en dévoilera pas plus sur cette agression :

“Ce qui est fait, est fait. Je ne le referai plus, c’est compris.”

Pendant l’enquête, au cours des auditions, il avait avoué que “sur le coup”, il avait été “excité”. Il aurait également demandé à la petite fille de garder le secret sur cet épisode.

Face aux juges, le sexagénaire a nié avoir déshabillé sa petite nièce dans le lit.

“Elle a relevé le haut de son pyjama et baissé son short”

, s’est-il défendu.

“Pensez-vous que c’était une invitation de la part d’une enfant de 4 ans ?”

, lui a demandé le procureur de la République Hugues de Phily.

Une question restée sans réponse.

Dans cette affaire, c’est le grand-père paternel de la fillette qui a prévenu les gendarmes.

Il dénonçait un défaut de prise en charge par les parents, qui se drogueraient, s’alcooliseraient et se masturberaient parfois devant leurs enfants.

La petite fille avait d’ailleurs parlé de l’agression à son père. Ce dernier serait alors allé demander 400 euros au prévenu contre son silence. Pour ce chantage, il comparaîtra devant un juge le 14 novembre.

Les enfants ont, eux, été placés par le Conseil départemental.

Le tribunal plus sévère que les réquisitions

Placé sous contrôle judiciaire avant cette audience, le prévenu n’avait pas respecté les injonctions, en entrant en contact avec des mineurs.

Au mois de juillet 2022, il avait été condamné à dix-huit mois de prison et incarcéré pour une autre agression sexuelle, commise cette fois sur une adolescente de 17 ans.

“Je crois qu’il est persuadé que la victime voulait qu’il lui caresse le sexe, c’est quelqu’un qui est marqué par la pédophilie”

, a estimé le procureur Hugues de Phily.

Il a requis une peine de deux ans de prison dont six mois avec sursis probatoire et son maintien en détention.

“Je vais faire la peine qui sera prononcée et puis c’est tout”

, a simplement répondu le prévenu, qui n’était pas assisté d’un avocat.

Le tribunal a finalement décidé d’aller au-delà des réquisitions du parquet, prononçant une peine de quatre ans de prison ferme et son maintien en détention.

À sa sortie, il devra s’astreindre à un suivi sociojudiciaire pendant trois ans, avec l’obligation de soins psychiatriques et l’interdiction d’entrer en contact avec des mineurs. Son nom figurera désormais au fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes (Fijais).

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