Haute Loire | Un ancien gendarme et adjoint au Maire condamné pour agressions sur mineurs

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Pédocriminel En liberté

Le frère révélait alors avoir été victime d’une agression du même genre, dix ans plus tôt
Par deux fois, à dix ans d’intervalle, l’ami de la famille s’est rendu coupable d’agression sexuelle sur les fils de celle qu’il considérait comme sa sœur. Il a été jugé, mardi par le tribunal correctionnel.

L’homme contre qui deux frères, devenus de jeunes adultes, ont porté plainte pour agression sexuelle, avait toute leur confiance.

Il était comme un oncle pour eux.

Cet ancien gendarme était un ami du cercle de prières de leur mère.

En avril 2019, le plus jeune de la fratrie passait un week-end chez le prévenu, dans sa maison familiale d’une petite commune, au nord de la Haute-Loire.

Un week-end au cours duquel des visites et des activités étaient prévues autour du Puy.

Le massage de trop

Lors de la dernière soirée, le quinquagénaire proposait au jeune homme, tout juste majeur, de regarder une série télé « sur le désir sexuel ».

Le garçon, pudique, est gêné : il trouvait son hôte un peu trop proche de lui et lui demandait de reculer.

Comme la veille, l’ami proposait de faire un massage à son invité.

Il acceptait « par dépit » un massage des pieds ; mais les mains censées relaxer ne s’approchaient du ventre, puis du bas-ventre avant de glisser sous la ceinture.
Ces derniers gestes levaient les doutes sur les intentions de l’homme mûr.

Le jeune, « terrorisé », réagissait en se levant d’un bond, criant:

« Mais qu’est-ce que tu fais ? »

Les caresses s’arrêtaient là.

De retour dans sa famille, le jeune garçon se confiait à ses parents sur les faits.

Le frère révélait alors avoir été victime d’une agression du même genre, dix ans plus tôt, en 2009, alors qu’il passait un week-end à la caserne de gendarmerie où vivait le prévenu.

Il n’était alors âgé que de 14 ans et avait dû partager un bain, puis un massage, avec le mis en cause.
À la barre, mardi, l’homme a reconnu les faits, sans parvenir à justifier ses passages à l’acte.

Son avocate a plaidé:

« Il regrette sincèrement ce qu’il s’est passé »

Un sentiment de trahison

Le jour de l’audience, les victimes étaient présentes dans la salle.

Les frères ont dit s’être sentis « trahis » et ont évoqué les faits avec souffrance.
Le tribunal a suivi les réquisitions du procureur de la République, Nicolas Rigot-Muller, en prononçant une peine de 18 mois de prison, intégralement assortie d’un sursis probatoire d’une durée de 2 ans.
De nombreuses peines complémentaires ont été prononcées, dont l’inscription au fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infraction sexuelles (Fijais), d’une interdiction de contact avec des mineurs durant dix ans, du paiement d’une indemnité de 3.500 euros à chacune des deux victimes et d’une inéligibilité de 5 ans synonyme, pour cet adjoint au maire, de démission de son mandat.

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