Vannes | Le professeur d’aïkido avait agressé sexuellement son élève de 15 ans

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Pédocriminel En liberté

Le sexagénaire a été condamné à six mois de prison avec sursis
Professeur d’aïkido dans une association de Vannes (Morbihan) au moment des faits, un chirurgien dentiste, aujourd’hui retraité, était jugé par le tribunal correctionnel vannetais jeudi 18 mars 2021. Il lui était reproché d’avoir commis une agression sexuelle sur un élève, mineur à l’époque.

Au terme d’une audience de plus de trois heures, le sexagénaire a été condamné à six mois de prison avec sursis. Il lui est également interdit d’exercer une activité en contact avec des mineurs. Il devra également verser la somme de 3 000 euros à sa victime.

Les faits jugés par le tribunal correctionnel se sont déroulés le samedi 1er juillet 2017. Ce jour-là, le jeune élève, alors âgé de 15 ans, s’était présenté au cours organisé par le prévenu.

Des massages sont à l’origine de la plainte

Seul dans la salle avec le professeur pour prendre par à une séance axée sur la respiration, le jeune homme était alors loin de se douter que ce cours se terminerait 3 ans, 8 mois et 17 jours plus tard devant le tribunal. Mais c’était sans compter sur une plainte déposée à la gendarmerie de Theix-Noyalo par la mère de la victime à la suite de ce cours.

Une plainte déposée alors que le prévenu aurait pratiqué des massages sur le corps de la victime, mais aussi sur ses fesses et sur son sexe. Des faits contestés par le professeur lors de ses auditions et à la barre du tribunal.

« Selon vous, il s’agissait de massages énergétiques sur le torse et le dos », a rappelé Laurence Guilleux, la présidente du tribunal.

Stupéfait pas la présentation des faits, le prévenu a précisé avoir mis ses mains sur « le thorax et l’abdomen. Je n’ai jamais touché son sexe. J’ai pratiqué un travail avec lui sur l’énergétique, sur une meilleure perception de la respiration »

Concernant le fait qu’il n’y avait que la victime au cours, il répond :

« C’était un cours pour tous. Mais il est le seul à être venu. »

Le Ministère public requiert six mois de prison avec sursis

Présent à l’audience avec ses proches, le jeune homme mettant en cause son professeur est revenu sur les faits.

« Il m’a demandé d’ouvrir mon kimono et d’enlever ma ceinture. Il a mis ma main sur mes fesses d’abord sur mon kimono puis directement sur la peau. Il m’a touché l’ensemble du corps et m’a demandé un bisou. »

Pour Sylvain Darchy, représentant du Ministère public, il s’agit d’un dossier « avec deux paroles qui se confrontent. » Après avoir écouté le prévenu, la victime et l’avocat de ce dernier, il a demandé au tribunal de le condamner à « six mois de prison avec sursis avec l’obligation de soins et une interdiction d’effectuer une activité avec des mineurs. »

Le tribunal a suivi les réquisitions du Ministère public en le condamnant à 6 mois de prisons avec sursis. Il sera inscrit au Fijais, le fichier des auteurs d’infractions à caractère sexuel et verser 3 000 € à la victime, à titre de provision en attendant son expertise psychologique.

 

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