Nord – Lambres-lez-Douai | Le grand-père avait abusé sexuellement son petit-fils, sursis !

Parfois, les audiences du tribunal correctionnel basculent vers le glauque. D’un coup, l’atmosphère dans la salle devient pesante, le temps plus long. Me  Alban Deberdt, l’avocat de la défense, décrit l’ambiance, mardi après-midi : «  Ça nous touche, ça nous heurte, ça nous choque  ».

Le tribunal correctionnel de Douai a jugé une affaire d’agressions sexuelles incestueuses. L’âge de la victime : 8 ans. PHOTO ARCHIVES JOHAN BEN AZZOUZ

Le tribunal juge une affaire d’agression sexuelle sur mineur de moins de 15 ans. La victime ? Un enfant de 8 ans. Le prévenu ? Son grand-père paternel. Son fils et sa conjointe se sont portés partie civile. Dans la salle, le reste de la famille assiste aux explications confuses du Lambrésien.

Il dormait avec son petit-fils

La relation incestueuse non consentie débute il y a plusieurs mois. Le petit-fils rend rarement visite à son grand-père. Mais, pendant les vacances, il lui arrive d’y passer quelques jours. Et de dormir avec lui. Ce dernier a gardé quelques séquelles d’un vieil accident de travail. Il ne dort donc plus à l’étage avec son épouse, mais dans un canapé convertible au rez-de-chaussée. Là, il s’est adonné à des pratiques condamnables avec son petit-fils. La présidente du tribunal Émilie Castel énumère :

«  L’enfant dit que vous lui touchiez le corps, que vous lui faisiez des «guili» sur le dos et plus bas, que vous l’embrassiez sur les fesses, que vous mettiez son zizi dans votre bouche  ».

En août, l’enfant se confie à ses parents, malgré les injonctions de son aïeul. Les abus sexuels prennent fin et engendrent un éclatement familial.

Des faits reconnus

Cette rupture s’est prolongée au tribunal. Les faits reprochés au prévenu sont graves. En a-t-il conscience ? Lui le pense. «  Je ne réfléchissais pas à ce que je faisais, se défend-il. Pour moi, il n’y avait rien de sexuel. Deux ou trois fois, j’ai mis son zizi dans ma bouche. En fait, je faisais semblant de le manger.  » Malgré l’insistance du tribunal et du parquet, le Lambrésien maintient ses propos. C’est sous l’impulsion de son avocat qu’il reconnaît la gravité faits. Des agissements d’autant plus glauques que l’homme avait déjà connu une histoire similaire. Alors enfant, son propre fils a aussi été abusé sexuellement par un adulte.

La peine

Le Lambrésien est condamné à deux ans de prison avec sursis. La peine s’accompagne d’un suivi sociojudiciaire de deux ans. S’il n’est pas respecté, le prévenu purgera une année de prison. Il devra indemniser son petit-fils à hauteur de 6 000 euros et les parents de la victime à hauteur de 1 000 euros chacun. Il sera également inscrit au fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles (FIJAIS).

Source : lavoixdunord.fr

 

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