Belgique | Le témoignage poignant d’Inès, violée pendant son enfance par le compagnon de sa mère

L’homme, déjà connu de la justice pour des faits de mœurs, est toujours en liberté aujourd’hui.

Inès a 15 ans. Cette jeune fille a subi plusieurs agressions sexuelles pendant son enfance. Son bourreau était le compagnon de sa maman. C’est ce qui l’a poussée à rester silencieuse.

Aujourd’hui elle parle, pour dénoncer les agissements de cet homme, toujours en liberté. Son procès s’ouvre demain, au tribunal correctionnel de Bruxelles. La jeune fille et sa mère se sont confiées à nos journalistes Martin Vachiery et Pierre Haelterman.

La douleur, elle l’a gardée en elle pendant trop longtemps. L’homme n’avait qu’une cinquantaine d’années. Elle n’avait que 10 ans la première fois. Son calvaire a duré 3 ans, entre 2011 et 2014.

J’ai dû faire face à tous ces problèmes toute seule. Pendant trois ans, je n’ai jamais rien dit pour ne pas faire de mal à ma mère. J’essaie de garder la tête haute face à tout cela. Je me dis que ça s’est passé, mais je dois rester forte. Pour moi, ce que j’attends de la Justice, c’est qu’on mette enfin ce monstre en prison, que j’ai au moins la conscience tranquille quand je vais dormir le soir“, a-t-elle déclaré.

“Il y a d’autres victimes”

L’individu, était l’ancien compagnon de sa mère. Marjorie, ignorait tout de ces agissements. L’homme, déjà connu de la justice pour des faits de mœurs, est toujours en liberté aujourd’hui.

Cette affaire est toujours présente, 24h sur 24. C’est un climat très malsain, et c’est ingérable. En une fois je reçois un sms de ma fille qui me dit: ‘Maman, au secours, il m’a suivie à un arrêt de bus’. Et là, tout se réveille, tout est à recommencer. Suivis chez le médecin, hospitalisations, ça ne s’arrête jamais“, a confié la maman de la jeune fille.

Une première plainte a été déposée il y a 3 ans. Aujourd’hui, Inès souhaite que son témoignage réveille certaines consciences.

J’espère quand même que ça va aboutir à quelque chose. Et je ne fais pas ça juste pour moi. Il y a eu d’autres victimes. On est bien obligé, un jour où l’autre, de faire face à tout ça, de se remémorer tout ce qu’on a vécu. Mais on est quand même bien obligé de continuer à vivre. Et je dis ça haut et fort pour que la pédophilie cesse un jour ou l’autre“, a ajouté Inès.

La jeune fille souhaite désormais affronter son agresseur au tribunal, les yeux dans les yeux, mais l’audience de lundi risque d’être reportée. Qu’importe, elle se tient prête pour ce nouveau combat

Source: rtb

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