Nevers | Un sexagénaire déjà condamné écope de 18 mois de sursis pour pédopornographie

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Après les attouchements sur mineur, un Neversois condamné pour détention d’images pédopornographique
Un Neversois d’une soixantaine d’années a été condamné, mardi 16 février, par le tribunal judiciaire de Nevers pour détention de milliers de photos et vidéos d’enfants à caractère pornographique.

L’homme a été identifié grâce à son adresse IP et repéré par une cellule de veille en raison de ses échanges de fichiers pédopornographiques.

Les policiers ont donc perquisitionné son domicile et ont trouvé sur des clés USB et au moins 7 disques durs des vidéos et des images d’enfants à caractère sexuel. Plusieurs centaines de milliers.

Le sexagénaire neversois ne nie pas. Il explique avoir voulu télécharger des films et de la musique et être tombé accidentellement sur ce genre de vidéos, qui ont « déclenché quelque chose » chez lui.

Il s’est alors mis à rechercher d’autres fichiers de ce type, allant de lien en lien, et transférant les fichiers d’un disque dur à l’autre, quand il n’y avait plus de place, pour ne rien perdre.

Il certifie par contre ne pas être en contact avec d’autres personnes présentant les mêmes travers que lui et assure qu’aujourd’hui il ne télécharge plus et ne va même plus sur internet.

« Je suis indéfendable, inexcusable, c’est pour ça que je n’ai pas pris d’avocat »,

déclare-t-il à la barre.

Vous savez que ce sont de vrais enfants dans ces vidéos. Vous pensez qu’ils font ça par leur propre volonté ?

La Présidente du Tribunal

L’homme baisse la tête. Il ne s’explique pas ce comportement.

« Vous avez dit que vous aviez été soulagé d’être arrêté car vous n’arriviez pas à vous en défaire. Vous avez essayé de comprendre et de dépasser cette attirance ? ».

« J’ai cherché un psychologue, mais ils sont tous surbookés »,

plaide-t-il.

Son attirance pour les enfants n’est pourtant pas récente. Il a déjà été condamné pour des attouchements sexuels sur sa belle-fille, âgée de moins de 15 ans, entre 1993 et 1996.

« À l’époque, le tribunal a dû vous orienter vers un suivi psychiatrique, non ? »,

demande la présidente. Il répond qu’il a fait une séance de psychothérapie, qu’il était parti pour y aller une fois par semaine mais, comme le psychologue ne lui a pas donné d’autres rendez-vous, il a arrêté là.

« Ce n’était pas au psychologue de vous donner un rendez-vous, mais à vous de vous prendre en main?! Vous n’êtes pas un mineur, vous. C’est à vous de dépasser votre comportement déviant ! »,

s’agace une assesseure.

« Là, plus de 25 ans après, on vous retrouve dans une infraction qui concerne encore des mineurs ! »

Le procureur, Karim Mohamed, requiert un suivi socio-judiciaire pendant 4 ans avec obligation de soin et 18 mois de prison.

Le tribunal le condamne à cette même peine, mais il n’effectuera ses 18 mois de prison qu’en cas de non-respect de ses obligations de soins.

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