Lambersart | 5 ans de prison pour Alexandre Mazereeuw, l’animateur pédocriminel

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Le pédocriminel à nouveau condamné pour “corruption de mineurs et agression sexuelle”
Une maman témoigne : elle croisait Alexandre Mazereeuw tous les mercredis à la salle de sports Georges Delfosse. « Il cherchait les endroits où il pouvait être en contact avec des jeunes garçons. » Photo archives La Voix du Nord
7 victimes présumées se sont portées parties civiles pour le second procès d’Alexandre Mazereeuw. L’ex-animateur périscolaire et sportif lambersartois, déjà condamné à 4 ans de prison pour corruption de mineurs et agression sexuelle, a vu la date de son second procès reportée.

Mise à Jour du 07 /10/2021 :

L’ex-animateur périscolaire de nouveau condamné pour corruption de mineurs et agression sexuelle.

Alexandre Mazereeuw, ex-animateur périscolaire lambersartois, déjà condamné en septembre 2020 à quatre ans d’emprisonnement pour corruption de mineurs et agression sexuelle sur onze victimes, a de nouveau été condamné ce jeudi à cinq ans de prison. Le tribunal ordonne la confusion des peines.

Alexandre Mazereeuw a été animateur périscolaire pour la mairie de Lambersart jusqu’en 2019, son père était adjoint au maire jusqu’en 2020.Alexandre Mazereeuw a été animateur périscolaire pour la mairie de Lambersart jusqu’en 2019, son père était adjoint au maire jusqu’en 2020.

L’ex-animateur lambersartois faisait face pour ce second procès à huit nouvelles victimes, pour des faits de corruption de mineur de 15 ans et trois faits d’agression sexuelle.

Il a été reconnu coupable par le tribunal, qui l’a condamné à cinq ans d’emprisonnement.

La « confusion des peines » a cependant été ordonnée : la première peine de quatre ans de prison à laquelle il a été condamné en septembre 2020 pour les mêmes faits, sur onze autres victimes, se fond dans la seconde. Il ne fera donc que cinq ans de prison. Le tribunal a par ailleurs ordonné une interdiction de paraître dans la ville de Lambersart.

Le jeune homme de 26 ans devait répondre des accusations de huit personnes aux profils différents, un enfant, de jeunes adolescents, une jeune femme, un jeune homme, mais ayant eu à subir des faits souvent identiques de la part d’Alexandre Mazereeuw.

Une première approche dans le cadre de ses fonctions d’animateur périscolaire ou de bénévole dans un club de football, des demandes insistantes de photos intimes, une irruption par les réseaux sociaux dans la vie de jeunes généralement mineurs de moins de quinze ans au moment des faits.

Et une demande de garder le silence, notamment lorsque des atteintes sexuelles ont été commises.

Cette systématisation des faits et approches a été soulignée.

François*, 17 ans au moment des faits, victime d’agression sexuelle durant une soirée en 2019, mais qui connaissait Alexandre Mazereeuw depuis l’enfance, réagit :

« J’ai découvert cela, et ça m’a permis de me rendre compte que j’ai été pris dans un engrenage, je suis victime ».

Autre victime de ce second procès, Jean, 13 ans, avait rencontré Alexandre Mazereeuw alors qu’il était en primaire. L’animateur se rapprochera de lui quand il passera au collège, commençant par lui demander des photos avec insistance. L’animateur ira plus loin cette fois, en se rendant au domicile du garçon et se livrant à des faits d’agression sexuelle en le masturbant.

Ces victimes du second procès se sont toutes manifestées suite à la parution des articles relatant le premier procès du fils de l’adjoint aux associations de la ville de Lambersart jusqu’en 2020.

La position familiale du prévenu a d’ailleurs été évoquée cette fois, alors qu’elle ne l’avait pas été durant le premier procès.

L’avocat d’une des parties civiles, maître Benoît Cousin, regrette ainsi :

« On aurait pu s’intéresser davantage au parcours d’Alexandre Mazereeuw. S’intéresser à sa famille, qui a pu participer à ce que son fils est devenu. S’il a pu continuer si longtemps, c’est peut-être qu’il a été protégé. »

* Les prénoms des victimes ont été modifiés.

Alexandre Mazereeuw a abordé ce second procès avec davantage de présence qu’au premier procès. Jean gris, pull blanc à col montant, il s’est montré plus contrit, reconnaissant une partie des faits, parfois à demi-mots, évoquant un travail psychologique en prison. S’excusant :

« Je souhaite demander pardon à toutes les victimes qui sont là, pour les faits et mes agissements. »

Il a malgré tout continué à nier certaines des accusations, notamment des attouchements vis-à-vis d’une de ses anciennes amies, et à rester très flou sur les motivations qui l’ont poussé à demander tant de photos intimes à des mineurs.

Il a cependant tenté de trouver une explication à son comportement, évoquant notamment une agression sexuelle qu’il aurait subie à 17 ans par :

« Un ancien animateur de Lambersart. Il m’a fait venir plusieurs fois chez lui. Je n’en avais jamais parlé. J’ai fait un courrier au procureur pour pouvoir enlever ce problème. Cette année, je me suis rendu compte que ce que j’ai pu subir, je l’ai reproduit sur les victimes actuelles et celles du premier procès ».

Son avocat, maître Férot, insiste sur la demande de pardon.

« Le fait de venir dire pardon, c’est un pas vers une humanité qu’il avait peut-être oubliée. C’est faire un pas vers ses juges. »

C’est le dernier club de foot où Alexandre Mazereeuw a été licencié. Mais le FC Bondues, où deux parties civiles de ce nouveau procès ont rencontré Alexandre Mazereeuw, tient à préciser les choses. Le Lambersartois a bien intégré le club en septembre 2019, jusqu’en mars 2020 :

« Mais en tant que simple dirigeant, c’est-à-dire qu’il n’avait pas de contact direct avec les enfants, il était là plutôt pour aider, ouvrir les vestiaires, etc. »

Alexandre Mazereeuw a été présenté au club de Bondues par « un de ses anciens éducateurs ». Pas moyen pour le FC Bondues à l’époque de deviner qu’il avait été renvoyé de l’Iris Lambersart en 2016, lorsque son président apprenait que le jeune homme était impliqué dans une affaire au collège Savio, ni qu’une rumeur persistante avait entaché son parcours au FC Lambersart.

Mise à Jour du 02/10/2021 : 7 NOUVELLES VICTIMES

Alexandre Mazereeuw est le fils d’un ancien adjoint de Lambersart, animateur périscolaire jusqu’en 2019 et entraîneur de football dans différents clubs, fréquentant également les clubs de judo et hockey. Il est mis en cause lors d’un second procès où 7 nouvelles victimes se sont portées civiles.

Mise à Jour du 11/10/2020 : UNE VICTIME APPELLE À “LIBÉRER LA PAROLE”

A la suite de la condamnation à quatre ans de prison de l’animateur pour agressions sexuelles fin septembre, Enzo dit avoir recueilli plusieurs témoignages d’éventuelles autres victimes.
Il a été le premier à porter plainte contre Alexandre Mazereeuw en 2011. Dix ans plus tard, et une semaine après la condamnation de l’animateur périscolaire pour agressions sexuelles, il garde toutefois un goût amer d’avoir vu sa procédure classée sans suite à l’époque.

“Entre ma plainte et aujourd’hui, il y a eu quand même beaucoup de victimes qui auraient pu être épargnées”,

assure le jeune homme qui a accepté de témoigner au micro de BFM Grand Lille.

“Il était partout où il y avait des enfants: dans les centres aérés, les collèges, les clubs de foot et les compétitions de sport. Ça a pris trop de temps”,

déplore-t-il aujourd’hui.

D’autres témoignages

Fin septembre, Alexandre M., 25 ans, a été condamné à quatre ans de prison pour de multiples agressions sexuelles sur des garçons âgés de 11 à 17 ans, entre 2013 et 2020. Le caractère répété de ses actes a convaincu le tribunal, qui a qualifié l’ancien animateur périscolaire de “prédateur sexuel”.
A la suite de cette décision, Enzo a posté son témoignage sur Twitter. Partagé plus de 10.000 fois, son message a suscité de nombreux commentaires. Le jeune homme, qui dit avoir reçu une cinquantaine de messages, veut désormais encourager d’éventuelles autres victimes à témoigner et porter plainte.

“Plus on en parle, plus ça incite d’autres gens à en parler. Il faut libérer la parole sur ce sujet, même s’il est très tabou”,

enjoint Enzo.
A Lambersart, deux numéros de téléphone ont été ouverts, via l’association inter-communales d’aide aux victimes (03.20.49.50.79) ou via le service Petite enfance de la commune (03.20.08.44.61).
Source : bfmtv.com

Un animateur périscolaire a été condamné à quatre ans de prison ferme pour des agressions sexuelles sur 11 mineurs, âgés entre 11 et 17 ans, dans des écoles et clubs sportifs de Lambersart (Nord).

Photo archives PHOTO MATTHIEU BOTTE LA VOIX DU NORD – VDNPQR

Alexandre Mazereeuw, un homme âgé de 25 ans, a été condamné, lundi 28 septembre, à quatre ans de prison ferme pour agressions sexuelles sur mineurs et pour corruption de mineurs.
Ancien animateur périscolaire dans des écoles et clubs sportifs de Lambersart (Nord), non loin de Lille, le mis en cause était accusé d’avoir agressé sexuellement 11 garçons âgés de 11 à 17 ans entre 2013 et 2020.
En raison du “caractère répété de ses actes”, la 5e chambre correctionnelle de Lille “a qualifié l’ancien animateur périscolaire de ‘prédateur sexuel’”, rapporte BFMTV.
D’après les informations de La Voix du Nord, parmi les victimes, deux jeunes garçons avaient rapporté des attouchements sexuels.
Par ailleurs, Alexandre Mazereeuw avait proposé à toutes ses victimes des échanges de photos à caractère sexuel.
Une plainte déposée par un adolescent de 17 ans contre l’animateur, en juin 2020, pour des gestes déplacés avait permis aux enquêteurs de découvrir les autres victimes d’Alexandre Mazereeuw.
Ce dernier avait été convoqué par la justice dès 2011 pour détention de photos pédopornographiques.
Plusieurs plaintes déposées à son encontre avaient entraîné son placement sous contrôle judiciaire à partir de 2017.
Lors du procès, la justice a interdit au prévenu de “revenir à Lambersart, ou d’entrer en contact avec ses victimes”, détaille-t-on dans les colonnes de Ouest-France, au risque d’écoper d’une année de prison supplémentaire.
Menace qui n’aura pas empêché le mis en cause de se rendre lundi devant le domicile de l’un des plaignants, avant l’issue du verdict.
Il a également envoyé des messages “culpabilisateurs” à plusieurs mineurs de Lambersart.
Source : RTL

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