Selles-sur-Cher | Abdel Wardi, un jeune homme condamné pour agression sexuelle sur mineure

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Deux ans de prison pour l’agression sexuelle d’une lycéenne en pleine rue
Un jeune homme en fuite a écopé de deux ans de prison ferme pour avoir agressé une lycéenne à Selles-sur-Cher en avril 2019.

Cette lycéenne restera durablement marquée par cet après-midi du 21 avril 2019. Il est un peu plus de 15 h quand l’adolescente se rend chez un copain en marchant dans une rue du centre de Selles-sur-Cher.

Un jeune homme l’aborde, lui dit bonjour. La jeune fille répond poliment à son salut puis s’éloigne, mais l’individu la suit et se fait de plus insistant, la demandant carrément en mariage, puis de la suivre chez lui.

La jeune fille tente de l’écarter mais il se plaque soudain sur elle et lui impose des attouchements d’abord sur le corps puis en passant sa main à l’intérieur des vêtements.

L’adolescente se défend et parvient à se dégager d’un vigoureux coup de poing dans les testicules du pervers. Malgré la douleur, il la suit encore quelques mètres et finit par disparaître.

La victime se rend aussitôt à la gendarmerie pour signaler l’agression. Le lendemain, elle reconnaît le jeune homme dans un supermarché.

Informés, les gendarmes visionnent les images de la caméra du magasin et celles de la vidéoprotection municipale. Grâce à ce signalement précis, une patrouille repère l’agresseur qui tente de se cacher dans un buisson.

Interpellé et placé en garde à vue, le jeune homme âgé de 22 ans est arrivé clandestinement du Maroc 2 mois plus tôt. Il nie avoir importuné a lycéenne.

Pire, il l’accuse de lui avoir fait des avances. Et c’est parce qu’il se serait refusé à elle que l’adolescente aurait décidé de se venger en portant plainte contre lui.

Mais l’enquête de voisinage menée en parallèle permet aux gendarmes d’établir que le suspect a déjà importuné des femmes d’un certain âge en leur proposant le mariage dans le but de régulariser sa situation.

Le mis en cause a été mis en examen, puis placé en détention provisoire de mai à novembre 2019 avant d’être remis en liberté sous contrôle judiciaire. Il a disparu des écrans dans la foulée, si bien que le juge d’instruction a émis un mandat d’arrêt à son encontre.

« Cette agression violente a laissé des traces »

Le prévenu, déjà condamné en 2017 pour des menaces et une exhibition, n’était pas à son procès mardi 16 février. Ni la victime encore bouleversée par cette agression sexuelle et qui était représentée par son avocate Me Maud Lhommédé.

« Cette agression violente a laissé des traces. Ma cliente a connu des troubles du sommeil et de l’alimentation et ses notes ont baissé dans les semaines qui ont suivi, mais elle a réussi à obtenir son bac. Aujourd’hui, elle a encore peur de se retrouver seule dans la rue et angoisse à l’idée de le croiser à nouveau. »

La partie civile a réclamé un total de 4.000 euros en réparation.

Le représentant du ministère public a déploré l’attitude du prévenu qui a tenté d’inverser les rôles entre victime et auteur. Il s’est notamment appuyé sur l’expertise psychiatrique du mis en cause qui a conclu à sa « dangerosité sociale » en raison de ses « déviances opportunistes ». Le vice-procureur Jean Demattéis a requis une peine de 3 ans de prison ferme.

Le tribunal a condamné Abdel Wardi à 2 ans de prison ferme et a décerné à un mandat d’arrêt à son encontre. Conformément aux réquisitions, la peine a été assortie d’une interdiction de séjour sur le territoire national pendant 10 ans. Il devra verser un total de 3.200 euros à la victime. Son nom sera inscrit au fichier des auteurs d’infractions sexuelles.

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