Villefranche | Pas de prison pour le détenteur d’images pédopornographiques

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Pédocriminel En liberté

Il plaide la “curiosité mal placée”
Ce n’était initialement pas pour ce type de faits que le prévenu aurait dû se trouver à la barre. Lundi 2 janvier, un Caladois de 43 ans comparaissait libre et sans avocat devant le tribunal de Villefranche pour détention d’images pédopornographiques.

L’homme de 43 ans a été condamné, lundi 2 janvier, par le tribunal correctionnel de Villefranche, à six mois de prison avec sursis.

Ce dernier avait fait l’objet d’une perquisition à son domicile le 5 mai 2021 pour des faits de vol et d’escroquerie. C’est là que l’œil des enquêteurs a été attiré par du contenu au nom évocateur sur le matériel informatique du suspect. Des titres de films ou photos ne laissant que peu de place au doute sur leur caractère pornographique et l’âge des personnes mises en scène.

Le matériel en question a été saisi, ainsi que des cartes mémoire et des disques durs externes. L’ensemble analysé a permis de retrouver plusieurs photographies à caractère pédopornographique, mettant donc en scène des mineurs ou des actes sexuels sur des mineurs.

Certains fichiers avaient été supprimés mais ont pu être récupérés. Dans le lot, des vidéos avec une fois encore des mineurs entre 13 et 16 ans. Entendu en audition, l’homme a affirmé être attiré par les jeunes femmes de 16 à 18 ans et minimisé ce qui a été découvert.

Devant la juge, le prévenu a plaidé la “curiosité mal placée”, s’estimant pris “dans un engrenage” de téléchargement et ne regardant pas tout le contenu. Un comportement compulsif confirmé par le tribunal qui parle de téléchargement massif également de contenu avec des personnes âgées.

Des recherches Internet sur des âges inférieurs à 15 ans ont été constatées.

Il s’est défendu :

“Pour moi, c’est plus un fantasme”.

La juge a questionné :

“Ça vous plairait qu’on retrouve votre fille dans ces postures sur Internet ?”

Gêné, il a répondu :

“Non…”

La procureure a, elle, estimé qu’on pouvait être :

“Curieux de plein de choses, mais pas de ce genre”.

Et que le prévenu n’avait pas compris ce qu’on lui reprochait.

“Si vous étiez inquiet de votre propre comportement, vous seriez allé voir un psychologue”, lui a-t-elle lancé.

La personnalité de l’homme, père et coach sportif de formation, laisse transparaître une “vie sexuelle marquée par le relations impersonnelles”.

Il évalue entre 100 et 200 le nombre de ses partenaires, dont une majorité de filles jeunes.

“On a une immaturité, une capacité d’introspection restreinte, un développement dysharmonique de l’enfance”, a listé la présidente.

La procureure a requis pour sa part six mois avec sursis probatoire de deux ans, l’obligation de trouver un psychiatre et de se soigner et l’interdiction d’entrer en contact avec des mineurs dans le cadre de son activité ou dans un milieu associatif.

Des réquisitions suivies par le tribunal qui également prononcé une inscription au fichier au fichier des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes.

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