Vierzon | Un an de prison ferme pour abus sexuel sur mineur
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
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- 04/12/2020
- 16:22
Un Vierzonnais âgé de 34 ans (*) a été jugé coupable, lundi par le tribunal correctionnel de Bourges, d’atteintes sexuelles sur mineure de moins de quinze ans. Il a été condamné à deux ans de prison, dont un avec sursis probatoire durant deux ans. Une peine assortie de dix ans d’interdiction d’exercer toute activité professionnelle ou bénévole au contact de mineurs, et de son inscription au fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles et violentes.
Le tribunal a enfin prononcé son maintien en détention (il avait été placé en détention provisoire début octobre). Pour le parquet, le procureur de la République de Bourges, Joël Garrigue, avait requis trois ans de prison dont 18 mois avec sursis probatoire durant trois ans, et les mêmes obligations.
« Il me fait des trucs bizarres »
Les faits, survenus à la périphérie de Bourges, avaient été dénoncés par une fillette de moins de dix ans à l’époque. Elle avait confessé, à une assistante familiale, que le prévenu – le concubin de sa maman – venait tous les soirs, depuis plusieurs mois, la rejoindre dans son lit et lui « faisait des trucs bizarres ». Elle avait également mis une orthophoniste dans la confidence. La fillette avait enfin parlé à sa sœur, adolescente, qui avait répondu :
« Ça ne m’étonne pas, c’est un sale pervers. »
L’affaire avait débouché sur un signalement au procureur de la République, qui avait ouvert une enquête.
Dans le box, le prévenu était poursuivi pour deux séries d’atteintes sexuelles sur mineures : celles dénoncées par la petite fille mais aussi celles qu’il est soupçonné d’avoir commises sur la grande sœur. Le prévenu a nié ces dernières, en bloc. S’il les avait endossées en garde à vue, c’était « sous la pression des policiers », a-t-il soutenu. Pour les autres, il a invoqué « un geste déplacé ». Qu’il a dit regretter.
Pour la partie civile, Me Bérengère Michaux a décrit une petite fille d’une dizaine d’années
« qui a eu le courage de parler pour se protéger elle, mais aussi sa sœur. Une sœur murée dans un déni total, et qui la rejette. Idem de sa mère, qui ne l’a pas crue et s’est rangée du côté du prévenu… »
Relaxe partielle
En défense, Me Sandrine Barré a dénoncé « un dossier ficelé à la hâte ». Avec vigueur, elle a plaidé la relaxe « au bénéfice du doute » pour les faits que son client est soupçonné d’avoir commis sur la grande sœur. Relaxe qu’elle a obtenu.
Pour la petite sœur, le Vierzonnais s’est enferré dans des explications.
« Sans aucune empathie, jamais, a déploré le procureur. Nulle remise en cause, pas la moindre réflexion sur son “geste déplacé” et sur ses conséquences. »
D’où la peine prononcée par le tribunal.
(*) Nous ne publions pas l’identité du condamné afin de préserver l’anonymat de la victime mineure.
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