Vannes | SURSIS malgré 15 victimes !

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Pédocriminel En liberté

Prétextant un exercice sur la ceinture de sécurité, ce dernier avait enlacé la jeune femme
Jugé jeudi devant le tribunal correctionnel de Vannes pour agression sexuelle et atteinte à la vie privée à l’encontre de quinze victimes

Un moniteur d’auto-école âgé de 52 ans était jugé jeudi devant le tribunal correctionnel de Vannes pour agression sexuelle et atteinte à la vie privée à l’encontre de quinze victimes, rapporte Ouest-France. L’affaire avait démarré en juin 2019. A l’issue d’une leçon de code, une adolescente de 15 ans s’était plainte auprès de sa mère du comportement de son moniteur.

Prétextant un exercice sur la ceinture de sécurité, ce dernier avait enlacé la jeune femme avant de lui toucher la poitrine. Les gendarmes avaient alors démarré une enquête qui a permis de mettre en lumière le comportement déviant du moniteur d’auto-école.

Il interrogeait les élèves sur leur vie privée

Sur son portable, ils ont mis la main sur une soixantaine de photos de fesses et de poitrines de ses jeunes élèves, prises à leur insu. Lors des séances de conduite, le moniteur avait aussi pris l’habitude de questionner les jeunes femmes sur leur vie privée. Il écartait aussi les jambes dans la voiture, obligeant les élèves à la toucher lorsqu’elles passaient les vitesses.

Le tribunal l’a condamné à quatre mois de prison avec sursis. Il a également interdiction d’exercer auprès de mineurs pendant dix ans.

Source : 20minutes.fr

L’enquête déclenchée dans la foulée par les gendarmes auprès d’élèves de cette entreprise, située dans une commune à l’est de Vannes, a mis en exergue la gêne de plusieurs jeunes femmes par les pratiques surprenantes de ce moniteur.

  • Car cet homme, âgé de 52 ans, était tactile avec certaines élèves qu’il gardait individuellement à l’issue des cours collectifs de code.
  • Car, lors de cours de conduite, il faisait arrêter la voiture pour uriner ostensiblement.
  • Car il posait des questions sur la vie sentimentale de ses jeunes clientes.
  • Car il utilisait très souvent son téléphone pendant que des mineures étaient au volant.

Ces déclarations ont déclenché une perquisition qui a permis de découvrir, sur son portable, 68 images de fesses, poitrines et jambes de jeunes élèves, prises à leur insu. Un comportement qui vaut à cet homme de comparaître, ce jeudi, devant le tribunal pour répondre d’agression sexuelle et d’atteinte à la vie privée pour quinze victimes, dont trois mineures de plus de 15 ans.

« Je n’ai pas d’excuse pour ce que j’ai fait »

« En trente ans de métier, j’ai toujours été très proche de mes élèves, comme un père. Je faisais des gestes nécessaires pour sécuriser leur conduite. J’étais peut-être un peu trop naturel, au point que cela a été interprété comme malsain. Mais jamais je n’avais d’intention sexuelle »

se défend le prévenu dont l’entreprise a été judiciairement liquidée.

Pour les photos, il explique, avec difficulté :

« Prendre ces clichés était un moyen pour échapper à ma pression professionnelle, en étant sous le charme féminin. Je n’ai pas d’excuse pour ce que j’ai fait. »

 

« Pourquoi n’avait-il pas ce comportement avec les jeunes hommes ? »

ou encore

« pourquoi n’y avait-il pas de clientes âgées sur les photos ? »

interrogent les avocats de victimes pour dénoncer la connotation sexuelle des actes du prévenu et pour parler « d’un déni de son comportement ». Le procureur parle « de violations de l’intimité, aux impacts importants ».

Le tribunal a condamné le coupable à quatre mois de prison avec un sursis probatoire durant deux ans, avec obligation de soins.

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