Lavoux | Un pédocriminel récidiviste inquiétant reste en détention

A deux reprises, un homme condamné pour viol a tenté d’agresser des conductrices en pleine nuit. Il demandait sa remise en liberté.

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Une habitante de Lavoux a eu la peur de sa vie, le 8 septembre 2016. Il est 3 h 30 quand elle regagne son véhicule après avoir passé la soirée dans un bar musical de Poitiers. Elle s’engage sur la voie rapide pour rentrer chez elle quand le conducteur d’une BMW se place à sa hauteur à plusieurs reprises.

Condamné à 18 ans de prison pour viol sur mineur

La route se poursuit ainsi jusqu’à Saint-Julien-l’Ars. La conductrice décide d’emprunter une route de campagne pour semer son poursuivant. Mauvaise pioche. Non seulement le quinquagénaire originaire de Nantes (Loire-Atlantique) la suit mais il l’oblige à stopper sa voiture sur le côté. Il tente de l’extraire de son véhicule.

Elle le repousse, passe du côté passager. Il fait le tour, ouvre la portière, saisit la victime par la gorge et tente de la faire monter dans le coffre. Elle parvient finalement à s’enfuir et à regagner le domicile de son père. La peur au ventre.

Les magistrats de la Chambre de l’instruction de la cour d’appel de Poitiers ont été invités à se prononcer sur une demande de remise en liberté déposée par le conseil du prévenu, dernièrement. Mis en examen pour menaces de mort et violences volontaires sans ITT, il a été placé en détention le 17 juillet dernier.

Ses traces ADN ont été retrouvées sur une casquette découverte dans le véhicule de la victime. Les enquêteurs ont aussi déterminé que son téléphone portable avait « borné » à l’endroit et à l’heure de l’agression. L’homme nie les faits. Mais son profil est inquiétant.

Neuf jours avant cette agression, une jeune femme avait été prise en chasse par le conducteur d’une BMW, dans les mêmes conditions, entre La Ferrière-en-Parthenay et Parthenay (Deux-Sèvres).

Déjà condamné par la cour d’assises de Guyane

L’homme n’est pas un inconnu de la justice : avec six mentions au casier judiciaire, il a notamment été condamné par le passé à 18 ans de prison, par la cour d’assises de Guyane, pour un viol sur mineur de 15 ans et à un an de prison ferme pour agression sexuelle.

« Nous avons le sentiment que la victime a échappé de peu à un sort plus funeste, a estimé l’avocat général. Les traces ADN, la téléphonie et le véhicule sont compatibles avec sa participation aux faits. Et la victime a pu l’identifier partiellement lors d’un tapissage. C’est une personnalité extrêmement inquiétante, confirmée par les toutes les expertises psychiatriques. La détention se justifie. »

« Une simple incarcération n’est pas la solution, a estimé Me Labadie, son avocat. Je ne pense pas qu’il ait le suivi psychiatrique nécessaire en détention. »

Dans l’impossibilité d’un placement d’office en psychiatrie, les magistrats n’ont eu comme seule option que de conserver l’inquiétant pilote prédateur de la BMW à l’ombre.

Source : La Nouvelle République

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